
Oise | Un an de prison pour le pervers qui a agressé sexuellement une jeune fille de 15 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
non
- 02/10/2025
- 06:41
Catégories :
Mots clés :

Face au tribunal, Elie V., 39 ans, originaire d’un village du Clermontois, comparaît pour « viol sur mineur de plus de 15 ans ».
« C’est quoi le consentement pour vous ? » demande un assesseur du tribunal correctionnel de Beauvais, ce jeudi 25 septembre.
Le prévenu répond froidement : « Elle n’a rien dit, pour moi elle était consentante ! »
Elle, c’est Cassandra (le prénom a été changé), 18 ans aujourd’hui, un peu plus de 15 au moment des faits, le 7 août 2022.
Ce jour-là, l’adolescente assiste à la soirée d’anniversaire de sa sœur aînée, organisée à Pontpoint. Parmi les invités, Elie V. et sa compagne de l’époque. En fin de nuit, ils seront quatre à dormir côte à côte sur un clic-clac dont Elie V., sa compagne et Cassandra.
C’est à l’aube que se déroulera l’agression sexuelle, une pénétration digitale, dont est accusé Elie V.
« C’est elle qui est venue se coucher à côté de moi, quand j’ai senti un mouvement de jambe, je l’ai interprété comme une avance », raconte le prévenu.
L’homme campe sur ses positions et assure que l’acte était consenti.
« Elle était réveillée, assure-t-il. Elle n’assume pas les faits. Elle ment peut-être parce qu’elle a peur de l’image qu’elle pourrait donner à sa famille. »
Le président lira alors les SMS d’Elie V. avec son ex-compagne.
Il lui assure que Cassandra n’était « pas si innocente que ça », qu’il l’a « confondue avec elle », avant de conclure en précisant : « Ce n’est pas à moi de la dévierger. J’ai une éducation. »
Interrogé sur cet échange écrit, Elie V. s’explique.
« J’ai dit que j’ai confondu mais c’était une excuse pour ma copine, justifie-t-il. Ça n’allait pas très bien avec elle à l’époque. C’était un moment d’égarement. »
Interrogé sur son âge et les vingt ans d’écart qui le sépare de sa victime, Elie V. assure qu’il l’ignorait.
« Je lui donnais la vingtaine et elle m’avait dit avoir 21 ans », affirme-t-il.
À la barre, Cassandra a répondu.
« Sa copine était la meilleure amie de ma sœur, il ne pouvait pas ne pas savoir que j’avais 15 ans, déclare-t-elle. Ce qu’il m’a fait m’a réveillée. Je n’ai rien dit sur le moment parce que j’étais tétanisée, mais je n’étais pas consentante. »
« C’est un viol qui a été correctionnalisé »
Me Tony Alexandre, avocat de la partie civile, précisera que sa cliente n’a pas « tourné la page ».
« L’audience ne sera pas réparatrice, regrette-t-il. Face à une enfant, il n’y a pas eu d’excuses, juste une réponse glaçante. »
En demandant une condamnation de 30 mois de prison, dont un an ferme, la procureure a rappelé que les faits reprochés étaient de « nature criminelle ».
« C’est un viol qui a été correctionnalisé, souligne-t-elle. Les gestes de nature sexuelle ont eu lieu. Ils sont reconnus. Reste le consentement. Pour monsieur, elle était consentante mais il émet la thèse de l’accident pour se justifier auprès de son ex-compagne. Il montre ainsi sa capacité à mentir. Un mouvement de la jambe quand on est à quatre sur un clic-clac, c’est juste quelqu’un qui bouge dans son sommeil. »
La défense, elle, a plaidé la relaxe :
« Si mon client est moralement condamnable de toucher une jeune fille alors que sa copine dort à côté de lui, il ne l’est pas pénalement. C’est la parole de l’un contre la parole de l’autre. »
Le tribunal a déclaré Elie V. « coupable » et l’a condamné à deux ans de prison dont un ferme, 3 800 euros de dommages et intérêts et une inscription au Fijais (fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles).
Source(s):
Les articles en liens


Rouen | Pas de prison ferme pour l’enseignant friand de pédopornograhie !

Lot-et-Garonne | Un jeune homme condamné pour viol sur mineure
Angers | Il stockait des milliers de documents pédopornographiques sur son ordinateur
