Oise | Il reconnaît devant les juges avoir violé sa nièce

Jusqu’à son passage devant le tribunal de Beauvais (Oise), ce jeudi 9 octobre, Marcel C. avait du mal à assumer les faits.

S’il reconnaissait des actes sexuels avec sa nièce en 2009, alors qu’il avait 52 ans et elle moins de 16 ans, il n’admettait pas l’entière responsabilité de l’acte.

À la barre, cet homme aujourd’hui âgé de 68 ans a en effet d’abord assuré que c’était sa victime qui avait commencé par se déshabiller.

Appelée à témoigner, sa nièce, Charlotte (le prénom a été modifié) avoue avoir eu du mal à entendre les explications de son oncle.

« Je le considérais comme mon père »

Car « ce n’est pas la vérité ».

« J’ai besoin de me reconstruire, déclare-t-elle.

Je n’attends pas une peine spécifique, juste qu’il soit reconnu coupable. »

Charlotte raconte « ses cauchemars », les « crises d’angoisse », « le mal-être » dont elle dit toujours souffrir aujourd’hui.

À l’époque, ses parents s’étant séparés, Marcel C. occupait « une place particulière ».

« J’ai grandi avec l’absence d’une figure paternelle, explique-t-elle.

Je le considérais comme mon père et il m’a détruite. »

Rappelé à la barre après avoir écouté sa nièce, Marcel C. finit par flancher.

« C’est un moment qui m’a dépassé, j’ai immédiatement regretté, lâche l’oncle incestueux avant de se reconnaître seul responsable.

Elle n’a rien fait.

J’ai trahi sa confiance.

Je l’ai dit à ma femme, qui m’a traité de pédophile. »

Le procureur a salué « le courage de Charlotte qui a brisé la loi du silence. »

« C’est un viol puisqu’il y a eu pénétration digitale, rappelle-t-il. Même si les faits ont été correctionnalisés, ils sont d’une gravité extrême. »

Marcel C. a été condamné à 4 ans de prison dont un ferme et à verser 12 000 euros de dommages et intérêt à Charlotte.