Niort | Encore une peine trop légère, Viol sur sa fille de 10 ans, Coups violents sur son fils, il prend 2 ans

Un an ferme pour agression sexuelle sur sa fille mineure

Me Michonneau, pour la défense du père : « Et l’enfant dans la chambre à côté n’a rien dit. La fille de sa nouvelle compagne n’a, à aucun moment, parlé de cela. Je vous demande la relaxe ».

Le père de famille a nié maladroitement tout au long du procès. Il comparaissait pour agression sexuelle sur sa fille âgée de 10 ans à l’époque des faits.

Le père de famille qui comparaît à la barre, âgé de 38 ans, doit répondre d’agressions sexuelles sur sa fille âgée de 10 ans à l’époque des faits, courant 2013 à 2014.  Autre chef de prévention : violences sur son fils, également mineur.

Il a été placé sous contrôle judiciaire en juillet 2016.

A la barre il avoue, comme durant l’instruction, à nouveau devant le tribunal, l’oreille de son fils tirée au point de lui laisser des bleus un peu partout, les combats de boxe avec gants et les scènes de violences en public devant les amis, parce que celui-ci avoue avoir volé 150 €.

Une violence telle qu’une des personnes présentes est obligée d’intervenir pour le neutraliser, par un coup de poing.

Quand le président du tribunal, Gérald Faucou, lui demande de répondre sur les agressions sexuelles à l’encontre de sa fille, tout se complique.

Il procède par association d’idées.

« Je regrette énormément. C’est l’effet de l’alcool.  J’ai porté préjudice. Que ce soit pour moi et pour mes enfants. »

“ Chacun a ses niveaux d’outrance Monsieur ”

Quand le magistrat devient plus précis sur les témoignages de sa fille, il se ressaisit. 

« Je ne suis pas comme cela.

Je sais que mes enfants mentaient énormément.

Quand j’ai entendu cela, j’ai été outré », finit-il par répondre.

 « Chacun a ses niveaux d’outrance, lui rétorque le président du tribunal. 

Pourquoi votre fille aurait-elle menti à son amie ?

Tout cela est impossible quand vous êtes à jeun mais quand vous frappez et cassez des radiateurs, vous ne pensez pas que vous dépassez déjà les limites morales ? »

L’homme est abasourdi par la réplique.

Il retombe dans son mutisme.

Le rapport de l’expert psychiatrique, quand il avoue que cela « pourrait être possible », constitue une des pièces qui l’accablent, parmi d’autres.

L’avocat des enfants et de leur mère (qui assistent au procès), Me Frank David, ne croit en rien à sa version.

« Lorsqu’il devient un monstre, il ne se souviendrait plus ensuite de l’homme qu’il est. Je ne le crois pas. »

La procureure de la République, Sonia Bellier, estime que le père vient de manquer un rendez-vous.

« Il a préféré conserver son image et sauver son honneur plutôt que de sauver sa fille. »

Elle requiert 18 mois de prison avec sursis.

Son défenseur, Me Michonneau, reprend alors la description de l’agression sexuelle la plus déterminante, en donnant un nouvel éclairage à chacun des faits.

Elle demande la relaxe de son client sur ce point et non pas sur les violences sur son fils.

Après délibération, le tribunal a condamné le père de famille à 2 ans de prison dont 1 an avec sursis et mise à l’épreuve durant 24 mois.

Son autorité parentale lui a été retirée et il est inscrit au fichier automatique des auteurs d’agressions sexuelles.

Il a été également condamné à indemniser ses enfants et leur mère et à payer les frais d’avocat.
Après l’annonce du jugement, le prévenu a hoché de la tête, avant d’aller rejoindre sa nouvelle compagne.

Source : La Nouvelle République

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