Nîmes | Un surveillant de collège accusé de viols sur mineure de 13 ans

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“C’est venu d’elle, elle a voulu essayer j’ai dit oui”
Un homme, âgé de 29 ans et inconnu de la justice jusqu’à aujourd’hui, était jugé pour “atteintes sexuelles sur une mineure de 15 ans par une personne abusant de son autorité”, des faits survenus alors que la jeune avait 13 ans à peine et lui 26 ans.

Le prévenu était surveillant d’un collège du Gard(*) au moment des faits incriminés. Il aurait eu des relations sexuelles avec une jeune fille dont il avait la charge dans cet établissement scolaire. Des actes sexuels survenus au domicile de l’homme.

Le président du tribunal correctionnel de Nîmes, Jean-Pierre Bandiera, indique :

“C’est d’ailleurs lui qui prend l’initiative de la relation amoureuse”.

Pour reprendre les propos du mis en cause durant la procédure, c’était :

“D’abord des câlins simples, puis des relations sexuelles”.

L’adulte a indiqué qu’il ne pouvait s’empêcher de voir la fillette à cause “d’un amour si fort”.

Durant l’enquête, les investigations des gendarmes vont permettre de découvrir que le mis en cause essayait d’avoir des relations “amicales” sur les réseaux sociaux avec certaines de ses élèves et de ses anciennes collégiennes devenues lycéennes.

Cet homme, qui travaille aujourd’hui dans une grande surface, déclare à la barre :

“Je reconnais entièrement les faits”.

Le président, insiste, en essayant d’avoir des réponses précises du prévenu :

“Vous allez réitérer des pratiques d’adultes avec une élève de 13 ans”.

Le mis en cause répond laconiquement :

“C’est venu d’elle, elle a voulu essayer j’ai dit oui”.

Le magistrat souligne :

“Mais enfin monsieur c’est une collégienne ! Vous êtes adulte, son surveillant de plus, et elle est vierge”.

Une gamine qui sera obligée d’avorter.

Il répond :

“Je n’ai pas réfléchi”.

Concernant les objets sexuels dont il s’est servi avec la jeune mineure, le président reprend :

“Vous ne réfléchissez pas souvent, monsieur”.

L’ancien surveillant de collège souligne :

“Au-delà de la relation surveillant-élève il y avait des sentiments. Sincèrement j’avais de l’amour pour elle”.

Sauf qu’il a essayé de prendre dans ses filets d’autres jeunes filles du même âge, précise le vice-procureur.

La victime est une jeune fille qui rencontrait des difficultés avec sa mère. Elle n’a pas connu son père, tué dans un accident avant sa naissance, et avait besoin de s’exprimer et de se confier. La relation entre l’adulte et la victime a débuté sur des discussions liées aux difficultés rencontrées par la jeune femme. “Il s’est positionné en sauveur”, dira un psychologue durant l’enquête.

Maître Laura Fabre, conseil de la jeune victime qui n’est pas venue à l’audience, plaide :

“Il sait que c’est une gamine en souffrance, il sait qu’elle a treize ans, mais il va chercher cette proie facile. On n’est pas dans la découverte de la sexualité. On n’est pas dans une relation amoureuse en utilisant avec une gamine de 13 ans un godemichet et un fouet”, estime l’avocate nîmoise.

Le vice procureur Willy Lubin, qui réclame 4 ans de prison dont une année de sursis probatoire, tonne :

“Il n’était pas un simple surveillant, il était un dresseur sexuel avec les menottes et le matériel de jeu sexuel pour la dompter. Cette fille, cette enfant de 13 ans, a été manipulée par un loup dans la bergerie du collège. C’est un félin qui cachait bien son jeu”.

Le représentant du parquet de Nîmes réclame également un mandat de dépôt à l’audience.

Maître Anne-Catherine Viens, conseil du prévenu, estime que :

“Je suis effarée par les réquisitions, on a envie de faire de cet homme un prédateur. Cette jeune fille ne s’est jamais considérée comme une victime. C’est l’histoire d’un amour totalement interdit je suis d’accord, mais c’est une histoire d’amour. Elle ne s’est jamais sentie contrainte, manipulée”.

Cet homme a finalement été condamné ce jeudi soir à 3 ans de prison, dont une année avec sursis probatoire. Un mandat de dépôt a été décidé par la juridiction. Il n’avait jamais fait un seul jour de prison jusqu’à aujourd’hui. Il est parti, ce soir, entre deux policiers vers la maison d’arrêt. Il lui interdit d’entrer en contact avec des mineurs.

*Nous ne donnons ni le nom du collège, ni celui de la commune pour préserver au maximum l’anonymat de la jeune victime.

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