Nîmes | Un pédocriminel a violé une fillette à de nombreuses reprises pendant des parloirs

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Il avait alors écopé en 2015 de 20 ans de réclusion criminelle pour avoir violé six fillettes
petite fille prostrée
Pour Raymond Adam, 52 ans, l’audience qui s’ouvre ce mardi 25 janvier 2022 aux assises de Nîmes ne sera pas sa première confrontation avec des jurés. Il a été jugé par cette même cour pour « pédophilie », dans le Gard d’abord, puis dans le Vaucluse en appel.

Un pédophile en récidive et la maman de la victime sur le banc des accusés

Un procès d’assises s’ouvre ce mardi matin avec un détenu qui est accusé d’abus sexuel lors d’un parloir familial à la maison d’arrêt de Nîmes. La victime est la fille de sa compagne.

Il avait alors écopé en 2015 de 20 ans de réclusion criminelle pour avoir violé six fillettes dans le Gard.

Cette fois-ci, il est renvoyé pour viol et agression sexuelle sur mineur en récidive.

Il aurait profité des parloirs familiaux à la maison d’arrêt de Nîmes pour abuser de la fillette de sa compagne. Cet homme avait toujours nié les actes criminels lors de ces deux précédents procès et il persiste depuis la révélation de ces nouveaux faits sordides.

Dans le box des accusés, il y aura aussi la maman de la jeune victime. Elle sera jugée avec son compagnon Raymond Adam pour « complicité de viol et d’agression sexuelle sur une mineure de moins de 15 ans ».

Il est lui reproché d’avoir emmené sa fille aux parloirs et d’avoir fermé les yeux sur les agissements de celui qui se présente comme son compagnon, bien que la vie intime des deux adultes ne ressemble pas à une relation de couple, selon les éléments fournis par l’enquête de la police.

Les faits de cette nouvelle affaire de pédophilie concernant Raymond Adam débutent le 26 octobre 2018, lorsque la jeune adolescente, accompagnée de sa grande sœur, pousse la porte du commissariat de Nîmes afin de déposer une plainte contre le précité.

La petite victime dénonce des viols survenus avant l’incarcération du mis en cause, mais aussi après sa condamnation pour pédophilie lors de visites à la prison de Nîmes. Des actes qui se seraient déroulés à de nombreuses reprises à partir des 7 ans de l’enfant.

Avant son incarcération, l’accusé dormait avec la fillette tous les soirs, sans que la mère n’intervienne. Pourtant la maman était au courant des penchants pédophiles de son compagnon, puisqu’elle a ensuite affirmé devant les enquêteurs de police de la sûreté départementale de Nîmes qu’elle avait découvert les accusations qui ciblaient son ami avant son premier procès d’assises.

Ensuite, pour les abus sexuels commis en prison, la fillette a évoqué des menaces de la part de Raymond Adam, pour qu’elle se présente aux parloirs en jupe et sans sous-vêtements. Elle devait aussi envoyer des photos d’elle dénudée sur un téléphone portable que le mis en examen avait en sa possession en détention.

La fillette a enfin expliqué aux enquêteurs qu’elle avait alerté sa mère, mais que cette dernière l’avait giflée et accusé de mensonges.

Durant ces parloirs, des agents pénitentiaires ont eu de gros doutes. Ils sont même intervenus en frappant à la porte du parloir familial car la fillette était régulièrement sur les genoux du pédophile. Les agents auraient même alerté leur hiérarchie face au comportement étrange de cette famille.

Cette semaine, les jurés gardois vont devoir comprendre comment ces viols ont-ils pu être possibles dans l’enceinte même de la prison, de la part d’un homme déjà connu et condamné pour des actes de pédophilie. Reste à connaître aussi les réponses apportées par les deux accusés qui ont toujours réfuté les faits.

En 2015, déjà devant le cour d’assises d’appel du Vaucluse, les experts psychiatres avaient évoqué un homme :

« A la dangerosité criminelle concernant la réitération des infractions sur des mineurs », « un homme doté d’un radar pour repérer la vulnérabilité », qui « cible des familles en souffrance en repérant au préalable des fillettes et pré-adolescentes ».

Un homme qui a pu, malgré ces expertises accablantes, recevoir une fillette en prison. Il sera défendu dès ce mardi par maître Caroline Greffier et maître Ludovic Para.

La mère de famille est en détention provisoire depuis la révélation de cette affaire. Elle sera défendue par maître Annelie Deschamps.

La victime et les parties civiles seront représentées par maîtres Dominique Alaize, Pierry Fumanal et Jean-Charles Jullien. Le verdict est attendu jeudi soir ou vendredi. Raymond Adam encourt la réclusion criminelle à perpétuité. C’est l’avocat général Pierre Coutenier qui portera la voix de l’accusation, tandis que l’audience sera présidée par Éric Emmanuelidis.

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