Nevers | L’évêque de Nevers Thierry Brac de la Perrière, relaxé au titre de la prescription des faits, mais reconnu coupable pour non-dénonciation d’abus sexuel

 

Relaxé, jeudi 7 mars, de non-dénonciation de crime lorsqu’il était l’auxiliaire du cardinal Barbarin, à Lyon, l’évêque de Nevers, Thierry Brac de la Perrière, reconnaît dans un communiqué officiel, « les erreurs » qu’il a pu commettre lors de l’entretien avec une victime.

Thierry Brac de la Perrière, évêque de Nevers. © Frédéric Lonjon

 

Dans le cadre du Procès Barbarin,

 

Thierry Brac de la Perrière, après l’annonce de la décision le relaxant au titre de la prescription des faits, non pas sur leur nature, s’exprime :

« J’accueille ce qui a été dit [par le tribunal correctionnel de Lyon] sans pour autant me sentir coupable de cette infraction »

Dans un communiqué du vendredi 8 mars, l’évêque s’est à nouveau exprimé avec une évolution dans ses propos : la reconnaissance de sa culpabilité.

« La justice a statué sur les accusations de non-dénonciation d’agressions sexuelles sur mineurs, dont j’ai fait l’objet avec d’autres personnes. J’accueille ce verdict, qui prononce ma relaxe tout en m’estimant coupable de ce délit.

Comme je l’ai dit à l’issue des débats, au mois de janvier, je reconnais les erreurs que j’ai pu commettre lors de l’entretien avec l’une des victimes – la seule dont j’aie eu connaissance. J’ai mal apprécié la portée de cette démarche.

Je reconnais ma négligence dans cet entretien pastoral, au cours duquel j’aurais dû parler explicitement avec la victime des suites à donner à cette affaire. Je réaffirme que je n’ai pas eu l’intention d’entraver la justice, et que mon seul souci était l’écoute de la victime.

Je souhaite par ailleurs souligner qu’au-delà du jugement et de ses conséquences pour chaque personne, ce procès aura permis de faire un pas supplémentaire dans la prise de conscience de ce drame des atteintes sexuelles sur mineurs, et des conséquences durables sur leur développement humain et spirituel.

Ces violences sont encore plus choquantes lorsqu’elles viennent de membres de l’Église, et celle-ci est légitimement mise en cause à travers ces scandales qui ne cessent d’émerger. Il reste à créer les conditions pour que cela ne se reproduise pas, notamment dans un meilleur accompagnement des prêtres et des responsables éducatifs.

Le procès des responsables du Père Preynat va désormais laisser place au procès du prêtre lui-même. Puissent les victimes avancer, à travers tout cela, dans le chemin de leur reconstruction.

Puisse l’Église avancer sur un chemin de guérison. Puisse toute la société s’interroger sur le traitement d’affaires similaires ».

 

Source : lejdc.fr

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