Clermont-Ferrand | Un Puydômois condamné à un an ferme pour des agressions sexuelles sur ses deux petits-cousins

Un homme de 28 ans a été reconnu coupable d’agressions sexuelles commises sur ses deux petits-cousins, âgés de 10 et 12 ans.

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Photo : iStock/Cristian Baitg

C’est lorsqu’une des deux jeunes victimes a été retrouvée par une conseillère d’éducation, en larmes, dans les couloirs de son établissement scolaire, en juin 2016, que les faits ont été révélés.

Le petit garçon dit avoir, tout comme son frère, été forcé par leur cousin à subir et commettre des actes sexuels. À plusieurs reprises, en 2012 et 2013, alors qu’ils étaient âgés de 10 et 12 ans, les deux enfants assurent qu’ils ont été contraints de subir notamment fellation et masturbations.

Le cousin, originaire du secteur d’Issoire, âgé aujourd’hui de 28 ans, comparaissait, jeudi, devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand. Il a été reconnu coupable de l’ensemble des faits qui lui étaient reprochés et condamné à trois ans de prison dont deux assortis du sursis avec une mise à l’épreuve ; comportant notamment une obligation de soins (*).

« Difficultés psychologiques »

À la barre du tribunal, le prévenu a reconnu les caresses mais pas la fellation. Il a nié, reformulé, mis en avant ses « difficultés psychologiques », ses « problèmes liés à une schizophrénie diagnostiquée fin 2013 ».

Le président Michel Boussaroque a détaillé les trois épisodes dénoncés par les victimes et décrits de « façon concordante ».

La première fois, avec le plus âgé des deux enfants, dans une voiture. La seconde dans un champ où il s’est retrouvé avec les deux petits pour, initialement, ramasser des poires.

« Selon eux, vous les avez forcés à vous masturber et ils décrivent également des menaces, se disant obligés de faire ce que vous demandiez parque vous étiez plus fort ».

« Non, a rétorqué le prévenu. Ils n’ont jamais posé la main sur moi. Je me suis masturbé moi-même. » Et enfin, une nouvelle fois alors qu’ils sont tous les trois à l’écart « près d’un tas de bois », « vous leur avez demandé de vous faire une fellation et comme ils ont refusé, vous leur avez dit de vous masturber. »

Une nouvelle fois, alors qu’il avait admis en garde à vue que ses cousins l’avaient caressé, le prévenu a minimisé :

« Je lui ai juste demandé de baisser son pantalon. Il était contraint, pas physiquement mais… En parlant j’ai réussi à le convaincre… Je lui disais d’être gentil, j’ai insisté… »

« Le risque de récidive ne peut pas être exclu »

L’expert psychiatre qui a examiné le jeune homme a conclu que « le risque de récidive ne peut pas être exclu » et « des traits pervers ne peuvent être écartés ».

Ajoutant qu’il présentait « des capacités d’introspection satisfaisantes ».
L’avocate des parties civiles, Me Freydefont, n’y est pas allée par quatre chemins pour décrire ce qu’ont subi ses jeunes clients :

« Ces deux petits garçons ont été victimes d’un pédophile, utilisant un mode opératoire élaboré qui se rapproche de celui d’un prédateur sexuel. »

Pour la représentante du ministère public, Dominique Missonnier, « c’est inquiétant de voir que monsieur adopte la stratégie du “pas vu, pas pris” ». Elle a requis trois ans d’emprisonnement dont un avec sursis et mise à l’épreuve.
En défense, Me Bernard a plaidé en faveur d’une contrainte pénale ou d’une peine intégralement assortie du sursis avec mise à l’épreuve.

« Il ne faut pas oublier que des diagnostics de schizophrénie avaient été posés, a-t-elle insisté. Il a besoin de soins et a d’ailleurs un suivi régulier chez le psychiatre. »

Le jeune homme, désormais inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes, a présenté des excuses aux victimes, dont les parents étaient présents dans la salle.

« Je sais qu’ils souffrent et vont encore en souffrir. Ils n’ont pas à se sentir coupables. »

Il a été condamné à leur verser à chacun 10.000 euros.

(*) L’identité du jeune homme condamné n’est pas publiée pour que les victimes ne puissent pas être identifiées.

Source : LaMontagne

 

 

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