Gers | 17 ans de prison pour viols et agressions sexuelles sur 7 mineurs…

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Les enfants avaient alors entre 4 et 12 ans
Après trois jours d’audience à la cour d’assises du Gers, André G. a été déclaré coupable de viols et d’agressions sexuelles sur 7 mineurs dont 2 de ses petits-enfants. Il a été condamné à 17 ans de prison ferme.

Il aura fallu 7 ans de procédure, trois jours d’audience, des larmes et de la souffrance pour obtenir gain de cause. André G., 70 ans a été déclaré coupable, ce mercredi 19 octobre 2022 à Auch, pour agressions sexuelles sur sept enfants et le viol de trois d’entre eux dont sa petite-fille, alors qu’ils avaient entre 4 et 12 ans.

Cette dernière journée d’audience était consacrée aux plaidoiries, aux réquisitions et à la défense de l’accusé. Les sept avocats des différentes parties civiles se sont succédé dans la matinée de ce mercredi. Devant les jurés, la cour et le public, Me Cécile Felix représente la fille de l’accusé et sa petite-fille, Camille*.

Les émotions, la souffrance, la peur : elle décrit avec précision l’épreuve traversée par la jeune femme, aujourd’hui âgée de 18 ans. Elle n’avait même pas 12 ans au moment des faits.

Son frère Lucas, présent durant l’audience, était également représenté. Son père s’est présenté à la barre. Durant une poignée de minutes, il expose sa peine, celle de son fils, celle des victimes.

Il demande justice.

« La présomption d’innocence est mise à mal par les déclarations que l’on a entendues. La culpabilité de l’accusé doit être établie », dit-il devant les 9 jurés.

Des faits « odieux », « abjects » et des détails dans le témoignage des victimes amenés comme des « étincelles de vérité » s’accordent les différents avocats.

C’est avec peu de mots et peu de temps que sont décrites toutes les horreurs subies par les sept victimes.

« Que de souffrance endurée », introduit l’avocat général, Jacques-Édouard Andrault lors de ses réquisitions.

Il n’oublie pas de préciser qu’en France, 160 000 enfants sont victimes chaque année d’agressions sexuelles, avant de saluer le courage des victimes et de ceux qui ont participé à « ce que tout cela cesse », à l’instar du jeune Lucas.

Punir, éviter la récidive mais surtout « considérer la gravité des faits ». Une lourde tâche qui incombe aux jurés et qui leur a été rappelée.

Au terme de l’intervention de l’avocat général, 17 ans de réclusion criminelle ont été requis à l’encontre d’André G. qui continue, à ce jour, de nier les faits. Durant la défense de l’accusé, son avocat, Me François Roujou de Boubée, a tenu à soulever certains « doutes » qu’il énumère devant les magistrats et le jury d’assises, évoquant des propos fluctuants, des imprécisions sur les dates des faits ou des expertises.

L’attente est insoutenable pour les victimes et leurs proches présents en nombre pour le verdict. Les allers-retours à la machine à café, les discussions sur « l’après » ou sur l’attitude de l’accusé font passer le temps. Les 9 jurés se sont retirés à 15 heures pour la lourde tâche qui leur incombe, enfermés dans la salle des délibérés surveillée par les forces de l’ordre. Personne n’entre, personne ne sort. À 18 h 30, les portes de la salle 1 du palais de justice s’ouvrent. L’huissier fait de nouveau entrer les avocats, les victimes et le public. Le verdict tombe.

André G. est déclaré coupable, à la majorité absolue, de tous les faits qui lui sont reprochés.

Il est condamné à une peine de 17 ans de réclusion criminelle. Il est également inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes. C’est la fin de 7 ans de procédures. Des larmes, des enlacements mais surtout un sentiment de soulagement. « C’est ce qu’il nous faut pour pouvoir tourner la page », confie l’une des parties civiles.

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