Neufchâtel-en-Bray | Inceste: maintien en détention pour viol et agressions sur mineures

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La jeune fille s’est tournée radicalement vers la religion musulmane espérant plus de protection
Ce trentenaire est accusé d’avoir violé la jeune sœur de sa femme et agressé deux autres enfants, elles aussi de son entourage familial, ainsi que son épouse de l’époque. « Je reconnais tout et je regrette », a-t-il assuré devant la chambre de l’instruction de Rouen, mercredi 22 septembre 2021.

Cet habitant de Neufchâtel-en-Bray n’est pas près de recouvrer la liberté.

Âgé d’un peu plus de 30 ans, ce grand blond aux cheveux très longs et à la barbe fournie est accusé d’avoir violé une jeune fille (la sœur de sa femme) et agressé sexuellement deux autres enfants, elles aussi de son entourage familial, ainsi que son épouse de l’époque – ils sont depuis séparés.

Pour ces faits, il croupit en détention provisoire depuis fin octobre 2020.

Et il ne va pas en sortir tout de suite : les juges de la chambre de l’instruction de Rouen en ont décidé ainsi, mercredi 22 septembre 2021.

Le Brayon y contestait son refus de demande de remise en liberté avant son procès devant une cour criminelle.

Radicalisation

Le trentenaire, sans ressources et domicilié chez ses parents, avait d’abord nié le viol de la petite, âgée de 8 ans à l’époque, entre 2014 et 2016, et les agressions sexuelles.

C’est au moment où la jeune fille s’est tournée radicalement vers la religion musulmane, « qui protège mieux les filles », avait-elle argué lorsqu’elle avait été entendue par les gendarmes, que sa mère avait finalement décidé de porter plainte.

L’enquête avait démontré que le suspect avait fait d’autres victimes.

L’accusé avait contesté les faits, de même qu’il a longtemps réfuté avoir imposé des fellations à sa femme pendant qu’elle dormait.

Mais au fil des auditions, notamment de la dernière devant le juge d’instruction, au printemps 2021, le Neufchâtelois avait finalement admis une partie des crimes et délits qui lui sont reprochés.

« Je regrette »

Le président de la chambre de l’instruction de Rouen, Bruno Le Bécachel, a fait savoir:

« L’expert psychologue décrit une proportion à la victimisation et au déni ; le psychiatre relève aussi un trouble de la personnalité »

L’accusé tient à souligné:

« Je reconnais tout et je regrette. À l’époque, j’avais des problèmes d’alcool et de drogue. Aujourd’hui, c’est fini, je suis suivi, j’ai fait une demande de travail en maison d’arrêt pour pouvoir sortir et subvenir aux besoins de ma fille »

Dangerosité

Mais pour l’avocate générale Claude Ruard:

« Il minimise les faits, voire les nie. Les experts ont décelé une dangerosité et une possible réitération. Le retour chez ses parents n’est pas du tout envisageable, d’autant que son ex-épouse est particulièrement influençable. Il a fait trois jeunes victimes traumatisées, sans oublier sa femme. Je vous demande de confirmer le maintien en détention »

Le trentenaire ose s’étonné:

« Mais j’ai reconnu tous les faits, sauf un, c’est vrai, mais je ne me souviens plus de celui-là, j’avais trop bu et trop fumé. Pourquoi on rejette ma remise en liberté ? »,

Pas de porte de sortie

Le président de la chambre l’a mis devant sa contradiction :

« Donc vous niez toujours cette agression sexuelle ? »

Le Brayon, espérant ainsi trouver une porte de sortie, a répondu un peu pataud:

« Bon, maintenant, je les reconnais tous et je m’excuse »

Mais les juges ont décidé de ne pas entrouvrir la porte de sa cellule : il reste en détention.

 

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