Narbonne | Un gentil papy, pédocriminel présumé, défendu formidablement par Me Aurélie de Pablo
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 27/06/2018
- 00:00
Catégories :
Mots clés :
Un Grand-père qui oblige sa petite-fille à lui embrasser le pénis, qui lui met la langue dans la bouche, qui lui passe de la pommade sur le sexe, qui fait des sorties naturistes avec des amis et les enfants, tous nus…
Les plaignants n’étaient pas au tribunal correctionnel de Narbonne, les petites victimes présumées de 7 et 8 ans, au moment des faits, n’étaient pas dans le prétoire non plus, près de leur grand-père, 64 ans, poursuivi pour des « agressions sexuelles » commises en août 2015.
Les vacances d’été se sont passées à Saint-Marcel dans un contexte familial particulier, c’était la première fois que le prévenu voyait ses petits-enfants après une longue absence de relation avec sa fille. Il avait fait une demande auprès du juge des affaires familiales.
« Je ne comprends ce qu’il s’est passé. Les enfants sont partis impeccables à la fin des vacances. Elles étaient enchantées puis y a eu un revirement », a expliqué le prévenu à la barre.
Les enfants vont parler des vacances avec le grand-père à un médecin scolaire, en septembre-octobre 2015.
Murielle (*) « la préférée » raconte que son grand-père verrouille la porte et lui demande des bisous sur son sexe en déclarant « qu’il est dégoûtant ».
Sophie (*) explique que le grand-père lui mettait la langue dans la bouche. Quand l’enfant était irrité au niveau du sexe, il lui passait la pommade et vérifiait les culottes pour voir s’il n’y avait pas de pipi.
Le président du tribunal, Philippe Romanello, va revenir sur ces après-midi de baignade à la piscine où tout le monde était nu, avec des amis du couple de grands-parents autour ; et des sorties à la plage naturiste avec les enfants.
« Ce ne sont que des mensonges » déclare l’agresseur présumé.
« Mais pourquoi auraient-elles raconté tout ça ? »
« Ma fille et mon gendre veulent me nuire. On peut influencer les enfants ». S’il le grand-père a fait du naturisme, « ce n’était pas avec les enfants ». Répond l’accusé.
Pour les parties civiles, Me Isabelle Fornairon,
« il y a assez d’éléments mis bout à bout pour alerter sur un problème »,
Suite à quoi le pédocriminel présumé, répond :
« je n’ai rien fait. C’est instrumentalisé ».
Pour le procureur, les révélations des enfants sont « circonstanciées où elles décrivent du naturisme malgré leur consentement ».
Le magistrat met en perspective cette volonté de faire la démarche auprès du juge des affaires familiales afin de revoir ses petits-enfants pour « rattraper le temps perdu » et finalement, les révélations arrivent ; avec le changement de comportement des victimes présumées.
Me Aurélie de Pablo, pour la défense, a été atterré par ces réquisitions :
« Mon client est rentré chez lui à l’issue de la garde à vue »
L’avocat a présenté au tribunal le contexte, le
« passif lourd dans cette famille, où l’on a sans cesse répété que papy était méchant ». « Mon client a voulu faire table rase du passé ».
Me Aurélie de Pablo a repris les déclarations des enfants « qui changent de version en permanence ».
Devant l’expert psychologue, « papy ne m’a jamais touché, ni fait la sieste avec moi », ou encore « papy n’avait pas de tee-shirt, c’est tout ».
Pour Me Aurélie de Pablo, le doute subsiste fortement et « il doit profiter au prévenu ». (NDWP : Même si les enfants disent vrais et doivent en souffrir… Bravo Aurélie! Vous irez loin dans l’horreur, soyez-en sûr!)
Le parquet a requis trois ans de prison ferme avec mandat de dépôt. La décision sera rendue le 9 juillet prochain à 14 heures.
Source : lindependant
Source(s):