Nantes | Un ingénieur pédocriminel de 38 ans condamné à 28 mois ferme, il sévissait lors de ses séjours en Afrique ou en Asie du sud-est
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 27/04/2019
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Un homme de 38 ans a été condamné, jeudi 25 avril 2019, à 28 mois de prison ferme pour s’être livré, entre autres, à des agressions sexuelles sur de jeunes garçons.
Un ingénieur de 38 ans a été condamné jeudi 25 avril 2019 à vingt-huit mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Nantes (Loire-Atlantique), pour avoir partagé des photos pédophiles et s’être livré entre 2008 et 2013 à des « agressions sexuelles » sur de jeunes garçons quand il travaillait en Malaisie ou en Angola.
Le prévenu – qui a déjà été incarcéré dix-huit mois dans le cadre de sa détention provisoire – sera convoqué devant un juge d’application des peines (JAP) pour voir comment il purgera ses dix derniers mois d’emprisonnement.
Le tribunal a également ordonné un suivi socio-judiciaire de cinq ans à l’encontre du prévenu, une fois sa peine de prison intégralement purgée.
Il lui a aussi été enjoint de suivre des soins, et interdit de contacter des mineurs.
Ses ordinateurs et appareils photo ont été confisqués : leur restitution n’était « pas opportune sur un plan symbolique ».
Enfin, son nom a été inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS), ce qui l’obligera à pointer à intervalles réguliers dans une brigade de gendarmerie ou un commissariat de police.
Les enquêteurs, qui avaient infiltré un site pédopornographique russe, avaient en fait été intrigués par les commentaires rédigés « dans un français parfait » par le prévenu.
Ils avaient alors pu retrouver sa trace grâce à l’adresse IP de l’ordinateur de son père, à Nantes, dont il s’était servi pour commettre ses délits lors de retours en France.
Plus de 2 000 photos avaient ainsi été mises en ligne dans 62 albums différents, pour la plupart en accès libre.
Plus de 52 000 photos – dont 300 au caractère pédopornographique incontestable – avaient été retrouvées sur un disque dur.
Interpellé à la descente d’un avion en provenance de Dubaï, le consultant alors âgé de 32 ans avait reconnu avoir « une attirance pour les garçons de 10 à 14 ans », qu’il photographiait au départ sur les plages ou dans la rue.
Il avait ainsi avoir aussi procédé ainsi lors de vacances passées à Bangkok et Phuket (Thaïlande).
Lors de l’enquête, il avait également reconnu avoir pratiqué « des fellations » et « des masturbations » sur de jeunes enfants, mais s’était défendu de toute « pénétration » – bien que des préservatifs et du lubrifiant se trouvaient dans ses bagages.
Une photo montrait aussi du sperme sur les fesses d’un enfant avec son propre sexe « posé » sur elles, selon lui.
Le prévenu avait également expliqué aux gendarmes que lui-même avait « 12 ans dans sa tête » à l’époque, et qu’il croyait que ces jeunes garçons étaient « amoureux » de lui.
« À l’époque, je me mettais au même niveau que mes victimes », a-t-il confessé jeudi.
« Mais depuis, j’ai évolué.
J’ai conscience que je représentais une autorité pour eux. »
« Cette arrestation était devenue nécessaire : j’étais sur une pente ascendante en termes de faits pédophiles », a aussi déclaré le prévenu.
Les investigations avaient permis d’établir, à ce sujet, qu’il offrait des cadeaux à ses victimes et leurs parents – rencontrés par le biais de son travail – pour mieux les approcher (four micro-ondes, téléphones portables, argent en liquide…).
Le psychiatre qui l’a examiné a confirmé que le jeune ingénieur était à l’époque « très immature » et « inhibé », après avoir connu « un fort mal-être » lors de son adolescence au collège.
La procureure de la République avait néanmoins requis quatre ans de prison et un suivi socio-judiciaire de cinq ans à son encontre.
« Combien de prévenus sont capables à l’audience de reconnaître qu’ils sont ouvertement pédophiles ?
Cette capacité à dire les choses doit vous conduire à prononcer une peine plus clémente », avait plaidé son avocat, Me Loïc Cabioch.
Il avait aussi demandé la restitution des appareils photo : depuis, son client s’adonne « à la photographie animalière ».
Source : Actu
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