Nantes | Un grand-père jugé 30 ans après des agressions sexuelles sur sa petite-fille

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Le parquet a uniquement requis dix-huit mois de prison avec sursis…
Un grand-père accusé d’avoir commis des agressions sexuelles sur sa petite-fille à Nantes, Abbaretz et La Meilleraye-de-Bretagne (Loire-Atlantique) a été jugé le 7 avril 2022.

Un grand-père accusé d’avoir commis des agressions sexuelles sur sa petite-fille il y a plus de trente ans à Nantes, Abbaretz et La Meilleraye-de-Bretagne (Loire-Atlantique) a été jugé jeudi 7 avril 2022 par le tribunal correctionnel de Nantes.

L’homme, âgé aujourd’hui de 87 ans, aurait en effet fait subir divers attouchements à sa petite-fille entre 1991 et 1993.

Il l’aurait par exemple « embrassée à pleine bouche » et « touchée au niveau des cuisses sous la table », mais aurait aussi « effleuré sa culotte » et « montré son sexe en demandant de le toucher », selon la plaignante.

Elle avait finalement porté plainte alors qu’elle était trentenaire, dans un contexte familial alourdi de « secrets » et de « tabous » où les parents avaient parfois eu des suspicions : une fois, en voiture, le père de la plaignante avait sommé le grand-père de descendre après l’avoir surpris en train de recouvrir les jambes de sa fille pour la « caresser discrètement ».

L’avocate de la partie civile a ainsi demandé 7 000 € de dommages et intérêts à ce « monstre », en réparation des différents préjudices subis par sa cliente.

La procureure de la République a observé quant à elle le « courage » de la victime, qui « avait déjà eu des velléités de se décharger de ce fardeau » mais qui « voulait ménager sa mère », aujourd’hui décédée.

Elle a aussi relevé les « progrès » de l’inculpé : il n’a finalement « pas contesté » les faits, mais simplement admis « ne pas se souvenir » alors qu’il soutenait « mordicus » le contraire.

La représentante du parquet a requis dix-huit mois de prison avec sursis à son encontre : en dépit des « éléments forts » recueillis, cette réquisition de peine de prison avec sursis tient compte de « l’écoulement du temps » et de « l’âge » du prévenu.

Elle a aussi demandé son inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS), qui l’obligerait à pointer au moins une fois par an au commissariat de police ou la brigade de gendarmerie la plus proche de son domicile.

L’avocate de la défense a estimé pour sa part que les faits étaient « trop anciens » pour être jugés, et que l’octogénaire devait bénéficier de la prescription. Le tribunal correctionnel de Nantes, qui a mis son jugement en délibéré, rendra sa décision le mois prochain.

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