Mouzon | Gérard Dutin, un homme de 64 ans, condamné à 2 ans de prison pour atteintes sexuelles sur le petit-fils de sa compagne

Tribunal d’Angoulême: Un an ferme pour agression sexuelle sur son «petit-fils de cœur»

Illustration CL

L’adolescent s’était masturbé à la fenêtre pour «tirer la sonnette d’alarme», avant d’expliquer à ses parents qu’il s’était passé «des choses» avec Gérard.

Gérard Dutin, c’est le compagnon de sa grand-mère, âgé de 64 ans. Le tribunal d’Angoulême l’a condamné mercredi à deux ans de prison dont un avec sursis pour atteinte sexuelle sur mineur. Le tout assorti d’une mise à l’épreuve pendant trois ans, avec obligation de se soigner, d’indemniser l’adolescent, ses parents et son petit frère. Il a aussi interdiction d’entrer en contact avec des mineurs.

Entre 2012 et 2014, alors que son «petit-fils de cœur», qui venait passer du temps chez sa grand-mère à Mouzon, n’avait qu’entre 12 et 14 ans, il l’aurait à plusieurs reprises «masturbé» et lui aurait «fait des fellations». Parfois, l’adolescent avoue même

«avoir demandé que ça se reproduise».

«J’étais perdu, je ne me rendais pas compte.»

Mais il a finalement envoyé des SMS à son agresseur, lui réclamant:

«Il faut que ça s’arrête. Ce n’est pas normal. Je ne veux plus.»

«Je ne les ai pas lus», assure à la barre le «grand-père», avec un aplomb impressionnant. Décrit par les experts comme

«ayant un comportement pervers manipulatoire et égocentrique»,

le prévenu défend tout au long de l’audience que c’est l’adolescent qui l’a «agressé».

«Il se masturbait devant moi. Réclamait.»

«Et vous n’avez pas jugé bon d’en parler à sa grand-mère ou à sa mère?»,

interroge le président avec des yeux ronds.

«Je ne voulais pas fatiguer mamie.»

Grand-mère qui, après avoir quitté «ce monstre», s’est finalement mariée avec lui, changeant au passage totalement de version des faits. Dans leurs dépositions, les deux époux s’emmêlent les pinceaux, se contredisent. L’adolescent, lui, donne des dates, décrit des lieux, des actions, sans minimiser son rôle.

«Moi, je le crois, parce qu’il y a un dossier, des faits mis bout à bout»,

affirmera la procureure dont les réquisitions ont été suivies.

Srouce : charentelibre

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