Montbéliard | Pédopornographie : un instituteur de maternelle interdit d’exercer à vie

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« Tout était extrêmement bien classé. On ne tombe pas par hasard sur ces images (…) »
Un professeur des écoles du Territoire de Belfort, condamné ce jeudi pour avoir détenu des images à caractère pédopornographiques, est frappé d’une interdiction définitive d’exercer sa profession. Le quinquagénaire était suspendu depuis la dénonciation des faits en 2017.

Il aime les corps nus des jeunes éphèbes et les scènes de naturisme : plus de 30 000 photos trouvées sur ses clefs USB en témoignent. Parmi celles-ci, 70 clichés mettant en scène des enfants et des bébés – « qui souffrent et qui sont violés » martèle le substitut du procureur Sandra Coelho – auraient été importés à son insu.

À la médiathèque

Devant le tribunal de Montbéliard, ce jeudi, un professeur des écoles en maternelle du Territoire de Belfort doit répondre de détention d’images à caractère pédopornographique. « Tous les fichiers étaient mélangés quand je les téléchargeais », explique le quinquagénaire, le visage caché par un masque chirurgical, suspendu par l’Éducation nationale depuis la révélation des faits en 2017.

L’homme opérait depuis les écrans de la médiathèque de la Cité des Princes où il se rendait une fois par semaine et où il enregistrait des fichiers (sur ces fameuses clés) :

« Lors d’un bourrage papier de l’imprimante, une employée a extrait la photo de deux jeunes hommes nus. Vous lui avez arraché des mains »

, évoque la présidente Marie-Lee Avena.

La responsable de l’établissement dépose plainte.

Ordinateurs saisis

Une enquête est ouverte. Tous les ordinateurs sont saisis, y compris le matériel de la médiathèque que l’instituteur pervers utilisait et sur lequel il prenait bien soin d’effacer ses historiques de recherche.

« Vous en connaissez beaucoup des délinquants qui effectuent des signalements sur la plateforme Pharos ? Lui, il l’a fait », contredit M e Euvrard, à la défense tout en réfutant l’élément intentionnel.

« On ne tombe pas par hasard sur ses images »

Oui mais l’instituteur conservait les fichiers afin de les consulter selon le parquet :

« Tout était extrêmement bien classé. On ne tombe pas par hasard sur ces images. Ça doit être difficile pour lui de l’admettre, il est dans le déni. »

Mr Hyde sous des airs de Dr Jekyll, un Monsieur tout le monde, sans passé judiciaire, bienveillant suivant son entourage y compris professionnel. Les déviances, explique l’expert psychiatre, ont trait à une misère affective et sexuelle ainsi qu’à un état dépressif.

Sur le fichier des délinquants sexuels

Le professeur des écoles écope de douze mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans avec obligation de soins, d’indemnisation et interdiction d’exercer une activité en lien avec des mineurs.

À titre de peine complémentaire, il lui est interdit et définitivement d’exercer une profession avec des mineurs. Son inscription sur le fichier des délinquants sexuels a été ordonnée.

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