Aire-sur-la-Lys | Un homme a visionné 200 films pédopornographiques par «curiosité»

Case tribunal pour ce quadragénaire, qui a été condamné à un an de prison ferme

C.B., 43 ans, a comparu pour cinq délits. En 2013, une ex-conjointe avait balancé qu’il détenait des images à caractère pornographique impliquant des mineurs. Dans une perquisition à son domicile d’Aire-sur-la-Lys, on constatait la véracité des propos de la dame.

Ainsi, environ 200 films ont été téléchargés sur un site de « peer to peer » (système de partage de fichiers entre ordinateurs).

En trifouillant son PC, on s’est rendu vite compte que l’homme discutait également avec d’autres personnes partageant son « passe-temps », et que les mots tapés dans le moteur de recherche pour trouver des vidéos n’avaient rien à voir avec le hasard : des mots crus demandant la mise en scène de très jeunes enfants dans des positions sexuelles particulières.

Une enquête familiale a révélé d’autres faits. En 2010, il profitait d’un jeu malsain entre lui et son ex-belle fille de 16 ans pour l’inciter à faire des photos dénudées de son corps. La jeune fille révélait alors qu’en 2004, lorsque C.B. était en couple avec sa maman et qu’elle-même avait une dizaine d’années, il lui avait, à deux reprises, touché les parties intimes.

À la barre du tribunal, il évoque une curiosité malsaine mais jamais « ô grand jamais » il ne se voit comme un pédophile.

« Vous discutiez avec des pédophiles, vous visionniez des films de petites filles qui se font violer, mais vous ne vous considérez pas comme tel ! » tonne la substitute du procureur.

« Je faisais cela par ennui, c’est tout ! »

Le président de l’audience, Bertrand Duez, essaie de le pousser dans ses retranchements pour qu’il admette l’effroyable vérité :

« Êtes-vous attirés par les enfants ? Tant que vous ne reconnaîtrez pas cela, tant que vous ne prenez pas conscience de cela, vous restez quelqu’un de potentiellement dangereux !»

Rien n’y fait, il campe sur ses positions et admet un simple «comportement malsain».

« Il banalise les faits et les minimise », avance l‘avocate de la partie civile.
« Monsieur rentre dans le schéma du prédateur sexuel. Par son attitude, il participe à un système organisé où on viole des enfants pour le plaisir de ceux qui aiment regarder ce genre de crimes.
Je requiers 2 ans dont 8 mois avec sursis et mise à l’épreuve, et une obligation de soins ainsi que l’interdiction d’entrer en contact avec sa victime ! »

Maître Veniel, défenseur du prévenu, avait plaidé la relaxe pour l’agression sexuelle. « C’est la parole de l’un contre celle de l’autre.
Il y a des doutes et des incohérences dans les dires de la demoiselle ! »

Après en avoir délibéré, C.B. a été relaxé pour l’agression sexuelle et condamné pour le reste à 1 an de prison ferme.

Source: http://m.lechodelalys.fr/

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