Montauban | Prison avec sursis pour celui qui diffusait des images pédopornographiques
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 12/04/2024
- 04:14
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Au vu de la profession du quinquagénaire, l’avocate a réclamé la non-inscription de cette condamnation à son casier judiciaire. Une requête que le tribunal n’a pas suivi.
Avant d’être confondu par un policier suisse sous couverture, il répondait au pseudo de « Medal of pervers (médaille des pervers) » sur le site de tchat (échange) en ligne Coco.fr.
Une canne à la main, Laurent, 55 ans, petite boucle en or à l’oreille, lunettes et rondouillard, avance en claudiquant à la barre du tribunal judiciaire de Montauban pour y être jugé, ce 26 mars 2024.
« J’ai été piégé par un groupuscule qui m’a soutiré des centaines d’euros », se défend immédiatement le quinqua, assurant avoir livré de lui-même aux policiers une carte SD et son téléphone contenant près d’une centaine d’images d’enfants victimes de viols.
« La webcam de mon PC a été piratée »
Très prolixe sur ses difficultés personnelles et son état de santé, le mis en cause, au casier judiciaire vierge, dit avoir été contraint à conserver ces photos et à les diffuser suite à un chantage dont il aurait été victime.
« La webcam de mon PC a été hackée (piratée). lls avaient mon identité et des photos de ma mère handicapée qu’ils avaient filmée, témoigne le prévenu, le ton larmoyant.
— Lorsque vous allez sur le site Coco. fr, vous y allez pourquoi ?,l’interroge la présidente Virginie Baffet.
— On m’avait dit que c’était sympa, j’avais besoin de soutien, j’étais en burn-out », assure le quinqua disant alors prendre des cocktails d’anxiolytiques et d’Armagnac le mettant dans un état second.
Une réponse qui ne convainc guère la juge, le prévenu n’ayant jamais dénoncé ces faits à la police.
« Vous avez continué à diffuser ces photos durant trois ans et demi jusqu’au signalement de ce policier sous couverture, c’est l’histoire que vous avez trouvée pour vous justifier, lui rétorque Virginie Baffet.
— Peut-être, parfois j’ai eu du plaisir », concède le quinqua assurant pourtant être impuissant depuis ses ennuis de santé.
Des explications fantaisistes
« Toutes ces explications sont fantaisistes. On sait tous ce que vont chercher les personnes qui consultent Coco.fr qui est un site de rencontre », tempête la vice-procureure Magali Bordes requérant 24 mois d’emprisonnement assortis d’un sursis probatoire.
Reprenant des éléments de l’expertise psychiatrique de son client, son avocate commise d’office plaide que ce :
« Passage à l’acte était lié à sa grande dépendance affective et une consommation addictive aux médicaments et à l’alcool ».
Il le condamne également à 18 mois de prison assortis d’un sursis probatoire, avec l’obligation de soins et l’interdiction d’être en contact avec des mineurs et son inscription au fichier des délinquants sexuels (Fijais).
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