Laval | Le Père Noël pédocriminel récidiviste de nouveau condamné
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 01/10/2017
- 00:00
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MAJ du 01.10.17: Un Mayennais, au lourd passé judiciaire, a été jugé, jeudi 28 septembre 2017, par le tribunal correctionnel pour agression sexuelle sur une petite fille de 8 ans. Pendant trois ans, il avait aussi joué les Père Noël.
« Je m’étais aperçu depuis l’âge de 15 ans que j’avais un problème sexuel »,
déclare du box des prévenus, cet homme de 66 ans.
Il paraît inoffensif avec sa barbe blanche de grand-père, toutefois le ton de sa voix accuse une gêne.
La justice lui reproche deux infractions. La première pour agression sexuelle sur une mineure de 8 ans, commise à Laval du 1er janvier au 26 août 2015 dans le cadre de son activité professionnelle.
En tant que dépanneur informatique, le prévenu était entré en contact avec une famille qui avait quelques problèmes.
Comme un bon samaritain
En confiance, la mère handicapée, séparée de son mari, laissait seule sa petite fille avec cet homme qui apparaissait comme un bon samaritain.
Il accompagnait l’enfant à la piscine, au cinéma, parfois pour un bout de chemin à la sortie de l’école, l’aidait pour ses leçons… Jusqu’au jour où l’enfant se confie à son grand frère.
Le prévenu lui fait des bisous, lui touche les fesses, la caresse sous ses vêtements jusqu’au sexe.
Le frère porte plainte. La mère, lors de son audition, révèle l’avoir surpris en train d’embrasser sa fille et qu’il aurait pleuré en demandant pardon.
Elle précisera aux enquêteurs que, spontanément, il lui aurait donné de l’argent pour qu’elle se taise.
Un point de désaccord avec le prévenu, qui indique avoir subi un chantage et avoir versé 3 400 € à la maman.
Entendue par le juge d’instruction, l’enfant s’exprime sur les faits. Ils ne sont pas tous reconnus par le prévenu.
Mais jeudi, à l’audience, il les reconnaît et demande pardon.
« J’étais coincé sur mes désirs à la con et entre mon souhait d’arrêter et de l’aider »,
affirme-t-il au président Bruno Thouzellier. Il confirme être pédophile.
Déjà condamné en Guyane
À l’occasion de cette plainte, son casier judiciaire est ressorti. Y figurent trois condamnations, dont l’une à 18 ans de réclusion criminelle, prononcée par la cour d’Assises de Guyane, pour viol et agression sexuelle à Cayenne en 1999.
Il a été déchu de ses droits civiques durant 10 ans avec l’interdiction professionnelle et associative d’entrer en contact avec des mineurs.
Depuis son retour en Mayenne, il n’en a pas tenu compte.
De 2013 à 2016, il exerce l’activité de Père Noël, en ville et dans les grandes surfaces à Laval.
C’est le second délit pour lequel il est poursuivi.
« Votre employeur n’avait pas connaissance de votre passé judiciaire, mais vous vous le saviez. Alors pourquoi décider d’être Père Noël ? »
tance le président au prévenu.
« Je pensais qu’il n’y avait pas de danger, il ne s’est rien passé », rétorque ce dernier.
En détention provisoire depuis décembre 2016, il a fait l’objet d’une analyse médico psychiatrique relevant une dangerosité criminologique, sans trouble mental. Déclaré responsable, il est accessible à une sanction pénale.
Pour Me Bénédicte Allamand, avocate de la partie civile, le prévenu ne retire aucune conséquence des jugements précédents, elle réclame 5 000 € pour la victime, une assistance éducative et un placement auprès du juge des tutelles.
5 000 € à la victime
À la suite des antécédents judiciaires, à la connaissance de ses addictions et une dangerosité certaine, le parquet requiert, trois ans de prison, le maintien en détention, un suivi socio-judiciaire de deux ans, qui en cas de violation, entraînerait 2 ans de prison supplémentaire, l’interdiction de toute activité avec des mineurs et une nouvelle inscription au fichier des délinquants sexuels.
Le tribunal a suivi. Il devra en plus verser 5 000 € à la victime, au titre de préjudice moral.
Source : Ouest France
Ce Mayennais à l’aspect inoffensif devait être jugé, hier, en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Laval. La justice lui reproche deux infractions.
La première pour agression sexuelle sur une mineure de 8 ans, commise à Laval du 1er janvier au 26 août 2015 dans le cadre de son activité professionnelle. En effet, en tant que dépanneur informatique, cet homme était entré en contact avec une famille : il est accusé d’avoir abusé de la petite-fille qu’il gardait.
C’est à l’occasion de cette plainte qu’est ressorti le casier judiciaire de l’individu. Trois condamnations dont l’une pour viol et agression sexuelle à Cayenne en 1999, et pour laquelle il a été condamné par la Cour d’Assises de Guyane à dix-huit ans de réclusion criminelle.
Il a recouvré sa liberté en 2009. Néanmoins, il a été déchu de ses droits civiques pendant dix ans et a, surtout, eu l’interdiction professionnelle et associative d’entrer en contact avec des mineurs.
Or, depuis son retour en Mayenne, malgré l’interdiction judiciaire, il a exercé de 2013 à 2016 l’activité de Père Noël pendant les fêtes de fin d’année (son employeur n’ayant pas connaissance de son casier).
C’est le second délit pour lequel, il est poursuivi. Comme la loi l’exige, une analyse médico psychiatrique a été demandée.
Son jugement a été reporté au 1er février.
L’agresseur ne suivant aucun traitement pour limiter ses pulsions et son attirance pour les jeunes, le procureur a demandé son maintien en détention provisoire, afin qu’il n’y ait aucun risque de renouvellement de l’infraction, ce qui a été accordé.
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