Maurs | Un pédocriminel soupçonné d’agression sexuelle sur sa nièce de 7 ans

Une affaire glauque était jugée jeudi 2 mai 2019 au tirbunal d’Aurillac. Un homme était soupçonné d’agression sexuelle sur sa nièce de 7 ans en 2015.

Une affaire d’agression sexuelle était traitée au tribunal d’Aurillac jeudi 2 mai 2019. (©VDC)

Les faits incriminés se déroulent au mois d’août 2015 du côté de Maurs. Albert*, 50 ans au moment des faits est appelé par sa soeur, Sylvie*, pour garder ses enfants. Quelque temps plus tard, elle porte plainte à la gendarmerie ainsi que son compagnon. Sa fille, Léa*, qui est âgée de 7 ans au moment des faits, raconte qu’elle aurait été abusée par son oncle. Elle l’indique à une de ses cousines puis à sa mère. La petite fille raconte aux enquêteurs qu’il avait voulu la mettre nue, qu’il lui aurait dit de toucher son sexe et de le mettre dans sa bouche. Le terme de sodomie est aussi employé. Sa mère indique aux enquêteurs que son frère lui a fait subir des « faits similaires lorsqu’elle avait 7 ans. »

Le prévenu nie les faits

À la  barre, le prévenu nie les faits et raconte sa version :

« Ce soir-là, je suis monté pour l’endormir, elle ne voulait pas. Elle restait dans le couloir et voulait être avec moi. Dans la nuit, je me suis réveillé et elle regardait des vidéos de chats sur mon téléphone portable, je n’ai pas trop prêté attention et je suis reparti me coucher. Puis, un peu plus tard dans la nuit, elle était encore avec mon téléphone et elle regardait des vidéos pornographiques, je lui ai arraché le téléphone des mains. »

Consommateur de films pornographiques

S’il avoue être un consommateur de films pornographiques, il nie les faits :

« Je n’ai jamais rien fait. Elle m’a juste dit : est-ce que tu veux que j’enlève ma culotte, je lui ai demandé pourquoi et elle m’a répondu qu’elle le faisait avec son copain. »

Pas de lésion selon l’expertise

Une expertise psychologique est alors faite sur la petite fille : « Il en ressort qu’elle décrit les choses de manière claire » indique la présidente du tribunal. Des expertises médicales sont faites : il n’y a aucune trace de lésions et des « analyses ADN ont été effectuées et on n’a pas trouvé de traces de sperme alors que la petite fille a parlé de liquide blanc » raconte la présidente du tribunal.

Comment une gamine de 7 ans peut inventer cela

Absente lors de l’audience, la jeune fille est représentée par son avocate :

« Elle voulait dire qu’elle n’était pas une menteuse. Elle n’a jamais changé de version tout au long de ces années de procédure. Comment une gamine de 7 ans peut inventer des choses d’une telle gravité en employant des mots très précis à chaque fois. »

Elle demande 15 000 euros de préjudice moral.

 

Une maman qui se sent coupable

De son côté, l’avocat des parents a insisté sur le fait que :

« Le temps n’a pas été réparateur. Le prévenu s’enferme dans le mensonge, le déni. Sa maman se sent coupable. Et précision sur les traces d’ADN, les draps ont été lavés. »

5000 euros pour chacun sont demandés pour le préjudice moral.

 

Trois ans de prison requis

De son côté, le procureur de la république est certain de la culpabilité du prévenu.

Pour cela, il s’appuie notamment sur une expertise faite deux ans après les faits :

« Quand on lui parle des faits, elle devient agressive, se contracte, elle l’appelle le con au lieu de mon oncle. Le psychologue ne remet pas en doute la véracité des paroles de la petite fille. Vous êtes coupable des faits monsieur. Je demande trois ans de prison, un suivi socio-judiciaire de 5 ans et une inscription au Fijais (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes). »

 

Demande de relaxe

Quant à l’avocat du prévenu, ce dernier plaide la relaxe :

« Mon client a dit toujours la même chose et nie les faits. Lors de ce fameux week-end de 2015, personne n’a vu quelque chose de douteux ou un changement de comportement dans l’attitude de la jeune fille. Il résulte qu’elle a déjà vu des vidéos pornographiques chez son père et comment elle peut parler de liquide blanc alors qu’il faisait noir selon elle. Et puis si la justice était vraiment persuadée de la culpabilité de mon client, il n’aurait pas été placé sous contrôle judiciaire mais en détention provisoire. »

Le jugement a été mis en délibéré au 6 juin 2019.

*Les prénoms ont été modifiés.

Source : actu.fr

Source(s):