Marseille | Affaire du cardinal Ricard : “Procédure classée pour cause de prescription”
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Pédocriminel En liberté
- 27/02/2023
- 18:28
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L’ancien archevêque de Bordeaux avait avoué des faits “répréhensibles” commis il y a 35 ans sur une adolescente de 14 ans.
“La procédure a été classée pour cause de prescription”, a indiqué à l’AFP la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens, confirmant une information de France Info.
Les faits reprochés remontaient à la fin des années 1980.
Mgr Ricard, 78 ans, avait été placé en garde à vue le 2 février.
Devant les enquêteurs, il a reconnu avoir “embrassé” une jeune fille, qui était “dans son souvenir âgée de 13 ans, l’avoir enlacée et caressée par-dessus les vêtements” mais “il n’y a pas eu de rapport sexuel”, a précisé le parquet de Marseille.
Lors de cette garde à vue, il “a demandé pardon” à sa victime, adolescente au moment des faits, et avec qui il a été confronté.
Comportement “répréhensible” envers une adolescente
Ces faits auraient perduré dans le temps, trois ans selon la victime qui avait finalement déposé plainte.
Ils se sont déroulés lorsque Jean-Pierre Ricard était en poste à Marseille et ont cessé après son changement de paroisse.
Le 8 novembre, le parquet de Marseille avait ouvert une enquête préliminaire visant Mgr Ricard qui, la veille, avait avoué dans une lettre à la hiérarchie catholique avoir eu un comportement “répréhensible” envers une adolescente il y a 35 ans.
Le 11 novembre, le Vatican avait à son tour annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire.
Les déclarations de cet ex-archevêque de Bordeaux de 2001 à 2019, président de la Conférence des évêques de France (CEF) de 2001 à 2007, qui avait été nommé cardinal en 2006 par Benoit XVI et qui était en retraite depuis 2019 dans un presbytère des Alpes-de-Haute-Provence, avaient provoqué un nouveau séisme dans l’Eglise de France.
Ces révélations étaient intervenues un peu plus d’un an après la publication du rapport choc estimant à environ 330 000 le nombre de victimes de prêtres, diacres, religieux ou personnes en lien avec l’Eglise de France depuis 1950.
À son issue, l’épiscopat avait reconnu sa “responsabilité institutionnelle” dans ces violences.
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