Maroc | L’ex-PDG d’Assu 2000 Jacques Bouthier à nouveau accusé de violences sexuelles
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 18/06/2022
- 22:33
Déjà incarcéré en France depuis fin mai pour « viols sur mineure », l’ex-PDG d’Assu 2000 Jacques Bouthier va aussi devoir faire face à la justice marocaine. Quatre jeunes femmes ont en effet indiqué avoir porté plainte à Tanger contre lui pour « traite d’êtres humains, harcèlement sexuel et violences verbales et morales », indique Karima Salama, avocate de l’Association marocaine des droits des victimes.
« Une enquête est ouverte et nous faisons confiance à la justice »,
a précisé Me Salama lors d’une conférence de presse à Tanger, où étaient employées les quatre plaignantes marocaines, âgées de 26 à 28 ans, par le groupe Assu 2000, rebaptisé Vilavi. Trois d’entre elles ont témoigné vendredi devant les journalistes sous couvert de l’anonymat, leur identité protégée par un masque sanitaire et des lunettes noires.
« Il y a des témoins, il y a des preuves tangibles »
Elles ont affirmé avoir été licenciées après avoir refusé de « céder au harcèlement et au chantage » de l’ancien PDG « et de ses complices parmi les responsables » français et marocains de sa société à Tanger. Ces jeunes femmes ont fait état de harcèlement sexuel répété, de chantage à l’emploi et d’intimidations, dans un climat de précarité sociale.
« Jacques Bouthier n’a aucune morale, ni éthique, il est persuadé qu’avec son pouvoir financier il peut tout se permettre en toute impunité », a dénoncé la présidente de l’association et avocate Aïcha Guellaa. « Il y a des témoins, il y a des preuves tangibles, il y a des échanges sur WhatsApp, par mail », a ajouté Me Guellaa.
Agé de 75 ans, Jacques Bouthier, l’une des grandes fortunes de France, a été mis en examen le 21 mai à Paris à l’issue d’une enquête préliminaire ouverte mi-mars avec cinq autres personnes, notamment pour traite des êtres humains et viols sur mineure. L’ex-chef d’entreprise est aussi poursuivi pour association de malfaiteurs en vue de commettre le crime d’enlèvement et séquestration en bande organisée et détention d’images pédopornographiques.
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