Maroc | Accusé de pédophilie, Mohamed Yatim dément et entame des poursuites judiciaires

Le membre du secrétariat général du PJD a été accusé de pédophilie par un élu PAM de la commune de Goulmima dans une vidéo diffusée le 29 mars. Elle a été reprise par l’association “Touche pas à mon enfant” qui a demandé l’ouverture d’une enquête.

Mohamed Yatim se dit victime d’une campagne de diffamation.

Dans un communiqué publié le 30 mars sur le site du PJD, il répond à une vidéo publiée le 29 mars sur YouTube.

Dans cette dernière, Hassan Bouarfa, élu PAM de la commune de Goulmima, profère des accusations de pédophilie ciblant Yatim.

Accusations d’autant plus graves que le nom de ce dernier est cité ces dernières semaines dans la liste des éventuels ministrables du PJD.

Selon l’élu de Goulmima, des procès-verbaux de la police attesteraient des faits reprochés au cadre du PJD.

L’affaire remonterait au temps où Yatim était enseignant à Beni Mellal.

D’après son détracteur, il aurait cherché à “étouffer” en quittant la ville.

Bouarfa ne s’arrête pas là.

Il débite une longue série d’accusations ciblant d’autres responsables du PJD, hésitant même un moment sur les noms de deux députés du parti à la lampe.

Des accusations relayées par l’association “Touche pas à mon enfant” dans un communiqué diffusé le 30 mars mentionnant “des supposées agressions sexuelles”.

Dans sa communication, l’association “exhorte” les autorités “à prendre les dispositions nécessaires”.

L’association se demande également

“pourquoi le ministre de la Justice et des Libertés n’a pas ordonné l’ouverture d’une enquête officielle pour mettre la lumière sur cette affaire”.

Contactée par Telquel.ma au sujet de cette publication, l’association affirme, laconique, avoir vu la vidéo “comme le reste des citoyens marocains” et assure ne vouloir que “la vérité à ce sujet”.

Contacté durant la matinée du 30 mars par Telquel.ma, Mohamed Yatim est resté silencieux.

Il a fini par répondre à travers un communiqué où il s’explique tout d’abord sur son silence.

“Considérant initialement que ces accusations étaient un message de haine venant d’un homme politique et syndicaliste agissant également en tant que défenseur des droits de l’Homme, je n’ai pas souhaité communiquer ou répondre aux appels sur le sujet”, lit-on.

Le membre du secrétariat général du PJD rejette par la suite en bloc toute cette histoire, et affirme s’exprimer pour défendre sa “réputation” et celle de sa famille avant de donner plusieurs clarifications.

Il avance notamment des éléments factuels pour couper court à ces accusations.

“Contrairement à ce qu’affirme Hassan Bouarfa, lorsque je suis devenu enseignant à Beni Mellal, j’ai été professeur de philosophie dans le secondaire juste après avoir obtenu mon diplôme d’enseignant en 1980.

Je n’ai jamais enseigné dans le primaire et les élèves qui suivaient mes enseignements étaient des adultes et la différence d’âge n’était pas si grande notamment avec ceux qui avaient redoublé à de nombreuses reprises”, écrit Mohamed Yatim.

Le membre du secrétariat général du PJD indique ensuite qu’entre 1994 et 1998, il a essentiellement travaillé avec des adultes ayant obtenu le baccalauréat.

Il explique également qu’il a dû quitter Beni Mellal afin de rejoindre sa femme qui vivait à Salé.

Mohamed Yatim conclut son communiqué en annonçant qu’il a saisi “plusieurs avocats”en vue d’engager une action en justice contre Hassan Bouarfa, mais aussi le site Hespress qui a relayé la vidéo.

Source : Telquel

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