Manosque | Ludovic Defunti condamné à 1 an ferme pour agression sexuelle sur mineure

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Un an de prison pour le voisin pervers
Le Tribunal de Dignes-les-Bains. Photo Haute Provence Info
Un père de trois enfants était jugé en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Digne-les-Bains pour des attouchements sur mineurs qui ont eu lieu vendredi 26 février à Manosque.

« J’ai eu une pulsion », avoue du fond du box des accusés Ludovic Defunti.

Une pulsion qui amène ce quadragénaire séparé depuis trois ans devant la justice.

À Manosque, ce 26 février, le maçon intérimaire père de trois enfants s’est livré à des attouchements sur une fillette de 9 ans qui s’avère être la voisine et amie de sa propre fille âgée d’environ le même âge, qu’il accueille pour une soirée pyjama.

« Elle voulait que je lui gratte la jambe », déclare en garde à vue le prévenu.

En fait, le quadragénaire ne s’arrête pas à la jambe de la fillette et met sa main puis sa bouche sur son sexe.

La fillette réussit pourtant à raconter la scène aux enquêteurs.

Elle réagit vertement à cette agression et se réfugie loin de lui, pour le reste de la nuit avec sa copine.

Alors que Ludovic Defunti lui recommande le silence.

Le lendemain, la jeune fille raconte la soirée à sa mère et Ludovic Defunti se rend aux policiers.

L’expert psychiatre évoque un déséquilibre psychique de type psychopathique, une certaine dangerosité et pas d’altération du discernement du prévenu.

« Et si c’était votre fille qui avait été victime de ces faits, qu’auriez-vous fait ? », interroge Géraldine Frizzi présidant cette audience en comparution immédiate.

« Je l’aurais tué », répond le prévenu dont le casier judiciaire porte déjà deux condamnations.

L’une pour non-paiement de pension alimentaire et la deuxième pour un délit routier.

« Un adulte qui ne contrôle pas ses pulsions, c’est une récidive possible », affirme Cécile Ripert, substitut du procureur de la République, rappelant une affaire vieille de deux ans classée sans suite impliquant le prévenu pour une agression sur une adolescente de 17 ans et réclamant pour « ce vol d’innocence » quatre ans de prison dont un an avec sursis ainsi que l’interdiction d’approcher la famille de la victime et une obligation de soins.

« C’est un homme enfant complètement immature », plaide Me Cécile Prost.

Elle rappelle que son client a été marqué par une enfance douloureuse, traumatisé par un père alcoolique et violent, qu’il n’a jamais été condamné pour des faits similaires et qu’il a tout avoué.

Le tribunal condamne finalement Ludovic Defunti à une peine d’un an de prison avec maintien en détention, trois ans de suivi socio-judiciaire avec obligation de soins, interdiction de travailler avec des mineurs pendant cinq ans, d’approcher la famille de la victime.

Il sera également inscrit au Fijais (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).

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