Delle | Un quinquagénaire condamné à 15 ans ferme pour 3 viols et 10 agressions sexuelles

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Photo ER /Bruno GRANDJEAN
Un Dellois âgé de 56 ans a été condamné ce mardi à quinze ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort. Durant les trois jours de son procès, l’accusé a exercé son droit au silence.

L’avocat général a requis, ce mardi, vingt ans de réclusion criminelle à l’égard d’un Dellois âgé de 56 ans, au terme de trois jours d’audience de la cour d’assises de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort.

Ce réquisitoire est justifié par la gravité des actes de l’accusé (1) et par son comportement devant la cour.

Sur les conseils de son avocat, Me Alain Dreyfus-Schmidt, il a exercé son droit au silence et ne s’est jamais exprimé sur les trois viols et les dix agressions sexuelles sur mineur de quinze ans entre le 1er  janvier 2009 et le 14 novembre 2017, sur la détention d’images et de vidéos pédophiles sur son portable et son ordinateur entre le 1er  janvier 2016 et 14 novembre 2017.

À l’origine, le quinquagénaire, qui a été dépeint comme un « pervers, un monstre et un prédateur » par les avocats de la partie civile, M es Laurence Clauss, Charline Duvernoy et Julia Bouveresse, dans leur plaidoirie, a été placé en garde à vue le 14 novembre 2017 à la gendarmerie.

À l’époque, le parquet de Belfort avait ouvert une enquête préliminaire après le signalement du viol et des agressions sexuelles qu’avait subis la fille des voisins de l’accusé entre ses 11 et ses 14 ans.

Ces faits lui ont valu une première mise en examen.

L’enquête a dévoilé l’existence d’autres victimes, toutes mineures de 15 ans, qui ont entraîné une mise en examen supplétive un an plus tard.

Elle s’appuyait sur les rencontres d’adolescentes que le quinquagénaire a faites par l’intermédiaire d’amis, de connaissances ou de sa fille.

Toutes ont dénoncé un mode opératoire identique.

D’après elles, il avait un comportement inapproprié et sexué envers elles, en l’absence de sa femme et de sa fille (cette dernière a aussi subi des agressions sexuelles).

Puis il se montrait plus entreprenant par des atteintes sexuelles.

Ces faits se répétaient sur de longues périodes avec l’achat de cadeaux ou l’emploi de menaces.

Pour les adolescentes les plus fragiles, les actes déjà inqualifiables se sont aggravés par des agressions sexuelles ou des viols.

L’accusé a aussi entretenu, avec de faux profils d’adolescents, des relations à distance avec des mineures rencontrées sur Internet, auxquelles il demandait des photos ou des vidéos dans des positions équivoques.

« Par ma voix », plaide l’avocat belfortain, « mon client reconnaît l’ensemble des faits et s’en excuse. »

Durant une heure trente, Me Dreyfus-Schmidt a plaidé pour réduire la peine et pour demander aux jurés d’appliquer la jurisprudence.

« Si vous appliquez la peine maximale à mon client, qu’infligerez-vous aux accusés qui ont exercé des violences ou tué leurs victimes ? »

Pour l’ancien bâtonnier, les agissements de son client s’expliquent par une enfance difficile où il a subi des violences et des agressions sexuelles de la part de son père et son frère aîné.

« Depuis sa naissance », ajoute-t-il, « il n’a connu que dix années de bonheur. »

Le verdict est tombé un peu après 19 h.

Le Dellois a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle et à un suivi de 10 ans.

(1) Nous ne publions pas l’identité de l’accusé qui porte le même nom que l’une de ses jeunes victimes.

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