Manche | Pas de prison ferme pour le tonton incestueux récidiviste
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 22/12/2022
- 10:30
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En 2019, l‘oncle d’une jeune fille marquée par un retard psychologique était condamné à 20 mois de prison, dont 27 mois avec sursis probatoire, reconnu coupable d’agression sexuelle sur sa nièce en juillet-août 2017.
Or, en juin 2017, c’est une autre nièce, âgée de 14 ans, jeune sœur de la victime, qui, au bout de 4 années de silence, accusait son oncle d’agression sexuelle auprès de l’assistante sociale de son collège.
Elle avait expliqué qu’elle et sa sœur étaient souvent accueillies chez leur oncle et tante.
« Je l’ai touchée en pensant qu’elle avait l’appendicite »
En 2013, elle avait 10 ans.
Une nuit, ayant mal au ventre, elle va vers la chambre de l’oncle et la tante.
Celle-ci, pour la rassurer, l’invite à se coucher dans le lit entre elle et son mari.
Elle sent alors que son oncle lui passe la main entre les jambes et lui touche le sexe.
A-t-elle essayé de se débattre ? Elle est restée dans le lit et s’est endormie.
L’oncle explique que lorsque la gamine est venue se plaindre de mal au ventre, il a pensé à une appendicite:
« Et pour savoir, je l’ai touchée. »
Et il ajoute :
« Si j’avais fait quelque chose qui avait engendré une réaction de la part de la petite, ma femme, dans le lit, l’aurait su. »
Accusée d’être une « allumeuse » à 10 ans
Mais la gamine n’a rien dit, non seulement sur le moment, mais pendant 4 années.
Ce n’est qu’en 2017 que, ne supportant plus ce secret, elle s’était imposé et s’en était délivrée.
L’oncle a tenté de détourner l’attention sur la gamine, car celle-ci est considérée par l’oncle et la tante comme « une allumeuse », qui cherchait les hommes.
Le procureur demande au prévenu:
« Vous vous comptiez parmi les mecs auxquels vous dites qu’elle s’intéressait ? »
« Peut-elle être une allumeuse, comme vous dites, quand elle n’a que 10 ans ? »
Le traumatisme de la petite a été bien réel.
Ce qu’elle avait subi était pour elle inexprimable, a souligné l’expert psychologue qui l’a rencontrée.
Elle a connu des troubles du sommeil, des angoisses, ses notes en classe ont chuté.
Pour se défendre, l’homme n’a pas évité l’odieux :
« Ça n’est pas possible. Vu la taille de mes doigts, elle aurait crié. »
Maître Ingrid Desrues, qui le défendait, a aussi cité la mère de la petite, qui « n’accorde aucun crédit à la parole de sa fille ».
Et elle est revenue sur le manque de réaction de l’enfant dans le lit, sur son silence :
“Elle s’est endormie. Il y a donc un doute. Et on ne peut condamner un prévenu s’il y a le moindre doute.”
La jeune fille de 14 ans qu’elle était devenue en 2017 a été considérée par la psychologue comme tout à fait « fiable, ancrée dans le réel, ne s’inventant pas des réalités ».
Quant à l’oncle, malgré sa condamnation de 2019 pour les faits de 2017 contre la sœur de la victime, même si elle renseigne sur sa personnalité, il devait être considéré comme un primo-délinquant par le tribunal puisque les faits examinés ce jour-là remontaient à 2013, quatre ans plus tôt.
Il échappe à la prison ferme
L’oncle a ainsi échappé à la prison ferme.
Il a toutefois été condamné à une peine de 2 ans de prison, avec un sursis probatoire pendant 3 ans, obligation de réparer les dommages infligés à l’enfant (3 000 € pour son préjudice moral, 600 € pour ses frais de justice) et interdiction de toute activité en lien avec des mineurs.
Son nom figure aussi désormais au fichier des délinquants sexuels.
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