Il prenait des photos de sa fille de douze ans en sous-vêtements ou nue

Charleroi-Centre Une fillette victime du voyeurisme de son père.

Jean-Pierre, un quadragénaire vivant dans une certaine précarité, est prévenu d’attentat à la pudeur avec violence ou menace envers sa fille âgée de 12 ans.

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Une double circonstance aggravante est également retenue à sa charge, à savoir que ce père de famille est en état de récidive au moment des faits entre le janvier et mai 2014. Toute l’affaire a été révélée suite à la découverte d’une clé USB pour le moins interpellante appartenant au prévenu.

Alors qu’il était hébergé chez un ami, ce dernier a découvert des photos et des vidéos de la fillette âgée de 12 ans en sous-vêtements ou nue. Jean-Pierre avait pris ses photos, réalisé les vidéos et les stockait sur un disque dur. Au total, une vingtaine de clichés à caractère pédopornographique ont été découverts dans les effets personnels du prévenu.

“Si c’est ça un strip-tease, tu ferais mieux de retourner à l’école”, sont les paroles de ce père à sa fille sur la vidéo retrouvée sur la clé USB. Depuis lors, la jeune fille a été extraite de son environnement familial.

Père de quatre enfants, le prévenu ne nie pas les faits qui lui sont reprochés devant la 6e chambre du tribunal correctionnel de Mons, même s’il tend à les minimiser comme le révèlent les rapports d’experts.

Un centre de santé mentale de la région, chargé par le tribunal d’examiner le prévenu, a établi un rapport éloquent. “Le prévenu minimise les faits, ses remords sont superficiels. L’acte pourrait s’inscrire dans des déviances de type voyeurisme.”

Devant le tribunal, Jean-Pierre n’a pas donné beaucoup d’explications sur son comportement.

“Il y a une photo de votre fille nue avec les jambes écartées sur la clé USB. Ça vous excitait?” , tance la présidente à l’audience.

“Non, j’ai compris que j’avais dépassé les limites, je regrette”, a-t-il répondu.

“On a un peu l’impression que vous expliquez ces faits d’abus comme si vous aviez été pris en excès de vitesse”, rétorque la présidente.

Il avait déclaré aux enquêteurs qu’il avait pris ses clichés “dans le but de lui montrer au fil des années son développement corporel, son évolution.”

Le substitut du procureur du roi, Vincent Baert, a aussi relevé qu’il avait déjà fait l’objet de condamnations mais pas pour des faits de mœurs. Une peine d’emprisonnement de huit mois et un sursis probatoire ont été réclamés. Le prévenu sollicite une suspension probatoire et se dit prêt à se soumettre à des conditions précises : l’interdiction de tout contact avec des mineurs, un suivi socio-éducatif et spécialisé,…

Le jugement sera prononcé dans un mois.

Source: http://m.dhnet.be/

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