Magescq | Laxisme judiciaire pour le pédocriminel reconnu coupable d’agression sexuelle
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 27/05/2022
- 13:36
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Le décor avait tout sauf celui d’un après-midi qui se termine en larmes pour une adolescente de 15 ans.
Dimanche 22 mai, il faisait beau et chaud, quand une jeune habitante de Magescq avait rendez-vous avec ses amies pour un pique-nique. Arrivée en première, elle s’est installée sur un banc près du terrain de basket.
Un homme de 32 ans et de nationalité portugaise s’est approché et s’est d’abord installé sur un banc voisin. Le ballon arrivant malencontreusement vers eux, le trentenaire s’est levé pour le renvoyer et s’est réinstallé plus près, à côté de l’adolescente.
S’en est suivi un échange, puis il a posé sa main sur sa cuisse.
À l’audience en comparution immédiate, ce mercredi 25 mai, le prévenu a réaffirmé n’avoir fait « que poser sa main ». Or, la victime a répété qu’il l’a posé puis remonté jusqu’à sa hanche et que c’est ce mouvement qui lui a fait repousser la main et prendre peur.
Le jour des faits, elle a feint un appel téléphonique pour « aller se cacher » et en a profité pour demander de l’aide à un couple de passants et appeler ses parents.
Le père a retrouvé l’homme dans le village et lui a fait attendre l’arrivée des gendarmes, qu’il avait prévenus. Comprenant le lien de parenté, le prévenu s’est alors mis à s’excuser.
La défense du mis en cause a plaidé le malentendu, expliquant qu’il avait juste voulu faire un geste d’au revoir tactile, comme ça se fait au Portugal. Pour montrer un exemple, il a d’ailleurs posé la main dans le dos de son interprète, suscitant la réaction de la présidente du tribunal lui précisant que s’il avait fait ce même geste, il ne serait pas ici.
Son avocate a indiqué qu’aucune preuve n’était apportée sur le fait que son client avait conscience du caractère sexuel de son geste, contrairement à ce qu’avait étayé la procureure dans un discours de réquisitions parfois plus cru que la situation elle-même :
« Si un père pénètre sa fille de 12 ans, il serait trop facile qu’il s’en sorte en disant qu’il n’avait pas conscience du caractère sexuel du son geste », a-t-elle donné comme exemple, avant de demander un an de prison ferme avec mandat de dépôt.
Au vu de son casier judiciaire vierge, le prévenu, qui venait parfois travailler en France en tant que maçon, a été reconnu coupable de cette atteinte sexuelle mais aucune peine ferme n’a été prononcée contre lui.
En revanche, il a écopé de douze mois avec sursis, d’une interdiction de territoire de cinq ans, d’une inscription au fichier des agresseurs sexuels et d’une amende de 1 050 euros.
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