Lucé | Un ancien conseiller municipal encore condamné pour agressions sexuelles

Un ancien conseiller municipale récidive: Agressions sexuelles sur des jeunes filles

Photo Le DL

Un ancien conseiller municipal de Lucé a de nouveau été condamné pour agressions sexuelles sur des adolescentes. Cette fois, il écope de trente mois de prison, dont un an ferme.

Les traits tirés, amaigri d’une vingtaine de kilos depuis sa mise en détention en février 2019, Éric Masson, 48 ans, bredouille quelques explications confuses à la barre du tribunal de Chartres.

Ancien conseiller municipal de Lucé, membre des commissions jeunesse et animation de la Ville, il semble totalement dépassé par les charges qui pèsent contre lui.

Déjà condamné en 2019 pour agressions sexuelles sur une adolescente

Le 24 janvier 2019, il a été condamné à dix mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve par le tribunal de Chartres, pour agressions sexuelles sur une adolescente.

Il avait pris l’habitude de se livrer à des attouchements sur cette jeune fille dans le bus, avant de tenter de l’embrasser de force derrière un buisson, après l’avoir suivie à la descente.

Au cours de son procès, il avait reconnu ses gestes déplacés.

D’autres jeunes femmes se sont ensuite manifestées

À la lecture des articles dans L’Écho Républicain à l’époque, des jeunes femmes se sont reconnues. Elles aussi se sont souvenues d’actes identiques, prodigués par le même homme.

« J’ai subi la même chose en 2008 »

, explique une jeune femme. Elle avait 13 ans. Selon elle, l’homme avait pris l’habitude de s’asseoir à côté d’elle dans le bus qui l’amenait au collège.

« Il m’effleurait la cuisse en faisant comme s’il n’en faisait pas exprès. Puis il posait sa main sur moi. »

« je sentais sa main contre mes fesses ».

« Ce sont des gestes involontaires »

Cinq jeunes femmes auraient été victimes entre 2008 et 2016.

« Ce sont des gestes involontaires »

bredouille l’ancien élu, qui avait démissionné de son mandat juste après la divulgation de la première affaire.

Il reconnaît

« des gestes inconvenants. Je suis corpulent et dans le bus, nous sommes serrés les uns contre les autres, lorsqu’il y a du monde ».

« C’est un prédateur, un serial toucheur »

s’exclame Me Perrine Chaboche, en partie civile. La procureure réclame trois ans de prison, dont dix-huit mois ferme.

En défense, Me Élise Meine s’interroge :

« Quelle place allons-nous laisser aux hommes dans notre société ? », constatant que ce dossier coïncidait avec les révélations dans l’affaire Weinstein. Elle reconnaît un comportement inapproprié avec les jeunes filles. « C’est un bon lourdingue dans sa façon d’être entreprenant. C’est un problème de perception. »

L’ancien conseiller municipal, après avoir été relaxé sur les actes que lui reprochait l’une des jeunes plaignantes, est condamné à trente mois de prison, dont un an ferme, couvert par la détention provisoire déjà effectuée.

 

source : lechorepublicain

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