Loudéac | Un pédocriminel récidiviste bénéficie de laxisme pour deux agressions sexuelles

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Déjà condamné en 1997 à 8 ans de prison pour agressions sexuelles, il n’avait pas été en prison…
En août 2021, dans un camping de Loudéac (Côtes-d’Armor), ce prédateur avait agressé sexuellement deux enfants.

« C’est nécessairement un mauvais moment que mon client va devoir surmonter aujourd’hui ».

Tels sont les premiers mots de l’avocat en ouverture d’audience.

Effectivement, Alain C. 67 ans, pédophile et prédateur sexuel, est déjà connu du système judiciaire et il va passer un mauvais moment.

Menotté entre 4 policiers il comparait pour des faits d’agressions sexuelles sur deux mineurs, âgés de 7 et 10 ans.

Les faits qui vont être jugés ce 19 octobre 2021 se sont déroulés sur le terrain de camping de Loudéac entre le 23 et le 26 août 2021, c’est donc en comparution immédiate différée que comparait le prévenu.

La présidente plante immédiatement le décor :

« Vous êtes un pédophile reconnu, déjà condamné en 1997 à 8 ans de prison pour avoir agressé sexuellement le petit garçon de votre compagne. On vous retrouve entre 2010 et 2014 pour des faits d’agressions sexuelles commis sur des mineurs et diffusion d’images pédopornographiques. A l’époque, vous aviez reconnu les faits, mais vous ne devez votre liberté qu’à un vice de procédure ».

Août 2021. Alain C. stoppe son camping-car sur le terrain municipal de Loudéac. Il prétend connaître les gérants. Cet itinérant dit traverser la France avec son véhicule en profitant paisiblement de sa retraite.

Sur cette aire de camping, il va faire la connaissance d’un petit garçon de 7 ans et de sa sœur âgée de 10 ans, en vacances avec papy et mamie. Eux aussi séjournent sur un emplacement tout proche. Il va se lier d’amitié avec les enfants.

« Monsieur quand on est un pédocriminel de votre envergure on ne se lie pas d’amitié avec des enfants, au contraire on les évite ».

Le 28 août, lorsque la maman récupère ses enfants, ils vont parler.

« Avec maman, on a fait la connaissance d’Alain au camping, il était gentil et on avait le droit d’aller dans sa caravane caresser le chat, mais je n’aimais pas quand il me touchait les fesses et me trifouillait le zizi ».

Il n’en faudra pas plus pour que la maman dépose immédiatement plainte. Les enquêteurs spécialisés vont questionner les enfants.

« Dans la caravane d’Alain, vous avez été dans son lit ? »

La fillette témoigne :

« Oui, et on a joué à la tablette, il me frottait les cuisses et les fesses, plusieurs fois, j’ai osé rien dire, j’avais peur, mais je savais que c’était bizarre et dégoûtant. Après, il a arrêté quand j’ai dit que papa était gendarme ».

Bien sûr, il reconnaît des erreurs involontaires. Il voulait juste un câlin amical, peut-être que sa main a pu déraper un peu. Il les aimait bien, ces enfants.

« Mes gestes étaient inappropriés, je le reconnais, La petite fille, je l’ai effectivement caressée, mais elle avait le choix de dire non ».

Pour la procureure :

« Nous avons à faire à un pédocriminel de 67 ans qui n’a jamais rien tenté pour se soigner, il est bien entendu coupable des faits reprochés ».

Ses réquisitions concernant la peine, seront suivies par le tribunal qui le condamne à 3 ans de prison dont 15 mois ferme et 5 ans de suivi sociaux-judiciaire. Il est inscrit de plein droit au FIJAIS et son maintien en détention est prononcé.

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