Loir-et-Cher | Un père accusé d’actes incestueux sur sa fille adolescente

Un père est jugé devant la cour d’assises de Loir-et-Cher pour tentative de viol et agression sexuelle sur sa fille, alors qu’elle avait entre 12 et 14 ans

La jeune fille avait entre 12 et 14 ans lorsqu’elle a subi à plusieurs reprises des attouchements de la part de son père. L’audience reprend aujourd’hui,  le verdict sera rendu dans la journée. L’accusé encourt 20 ans de réclusion criminelle pour ces gestes incestueux.

Un père est jugé devant la cour d’assises de Loir-et-Cher pour tentative de viol et agression sexuelle sur sa fille, alors qu’elle avait entre 12 et 14 ans. Il nie une partie des faits qui lui sont reprochés.

Elle en a d’abord parlé à une amie, puis à son cousin et à sa tante, qui a alerté sa mère. Aujourd’hui âgée de 16 ans, la jeune fille avait entre 12 et 14 ans lorsqu’elle a subi à plusieurs reprises des attouchements de la part de son père à son domicile dans le Vendômois.

Alors qu’il venait lui souhaiter bonne nuit dans sa chambre, il profitait de ce moment pour lui caresser la poitrine et le sexe, sous ses habits, pour l’embrasser sur la bouche.

Des faits qui se sont produits à plusieurs reprises pendant un peu plus de deux ans, jusqu’à l’été 2017. Il a aussi tenté de la pénétrer, l’adolescente décrivant une scène précise.

Le père, âgé de presque 40 ans, reconnaît les agressions sexuelles. Il a expliqué aux enquêteurs qu’il était attiré par sa fille parce qu’elle ressemblait à sa mère. En revanche, il nie toute tentative de viol.

« Je suis en partie coupable, juste des attouchements. Je n’ai jamais passé le cap d’essayer de la pénétrer », a-t-il déclaré au premier jour du procès, qui s’est ouvert vendredi 45 octobre devant la cour d’assises de Loir-et-Cher, au palais de justice de Blois.

Les attouchements ont commencé un peu avant que les parents de la jeune fille ne se séparent, en 2016. Dans le couple, la situation est compliquée. Des disputes éclatent régulièrement, l’homme a trompé sa femme deux fois, a aussi eu des relations avec des prostituées, est friand des clubs échangistes, surfe régulièrement sur des sites de rencontres.

L’accusé a une nouvelle relation extraconjugale avec une amie du couple lorsque sa femme et lui décident de mettre un terme à leur histoire.

Une garde alternée est prononcée, mais l’adolescente ne veut pas aller chez son père. Elle y retourne après plusieurs mois sans le voir, suite à une ordonnance du juge aux affaires familiales. Elle se rend donc chez son père à l’été 2017 et est alors à nouveau victime de gestes incestueux.

C’est après ce dernier épisode qu’elle révèle les faits et dépose plainte, accompagnée par sa mère et sa tante, au commissariat de Vendôme, en septembre 2017.

Elle confie qu’elle n’a rien dit, parce qu’elle avait honte, peur qu’on ne la croit pas et peur de son père. Un homme décrit comme « renfermé », pouvant faire preuve de violence verbale, quelques fois physique.

Une de ses sœurs a indiqué aux policiers qu’elle avait été victime de la part de l’accusé de faits similaires à ceux subis par sa nièce lorsqu’elle avait 11 ou 12 ans.

À la barre, pour la première fois, elle évoque son « pire souvenir », une tentative de viol. Triturant son mouchoir, rassemblant son courage, elle ose enfin en parler.

C’est pour cette raison aussi que l’adolescente n’a pas voulu que le procès se tienne à huis clos, comme c’est souvent demandé par les victimes dans ce type d’affaires.

Pourquoi ce choix, l’interroge son avocate Me Nathalie Coeudevez. La jeune fille, en pleurs, les bras tendus sur la barre, poings serrés, répond :

«Je sais que je dis la vérité et je n’ai rien à cacher et je veux que tout le monde sache que je ne mens pas».

Parler de ce qu’elle a subi est une épreuve pour la jeune fille, mais elle mesure l’importance de son témoignage. Luttant contre les sanglots, elle décrit ce qu’elle a vécu, dans le détail. Et explique qu’elle avait du mal à s’opposer parce qu’elle avait peur.

« C’était pas facile de dire quelque chose, il me disait que j’étais méchante. »

Et quand il passait à l’acte, après, il lui disait que c’était un secret, « qu’il fallait pas en parler sinon on allait avoir des problèmes ».

L’adolescente attend beaucoup de ce procès :

« J’aimerais qu’il avoue ce qu’il a fait en totalité et qu’il paye pour ça. »

L’audience reprend lundi 28 octobre. Le verdict sera rendu dans la journée. L’accusé encourt 20 ans de réclusion criminelle.

 

Source : lanouvellerepublique.fr

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