Canada | Le pédocriminel Jacques Allard, 15 condamnations pour infractions sexuelle, même en libération conditionnelle

Jacques Allard a été condamné à 15 reprises pour des infractions de nature sexuelle, dont trois fois pour de la pornographie juvénile

Un pédocriminel invétéré qui a accumulé 15 condamnations depuis 50 ans restera détenu tant que les autorités jugeront qu’il représente un risque pour les enfants.

La juge Nancy McKenna a accolé à Jacques Allard l’étiquette peu enviable de délinquant dangereux, mercredi.

Le pédocriminel de 71 ans somnolait, au palais de justice de Saint-Jérôme, pendant que la magistrate lisait une décision peu élogieuse à son égard.

« L’ensemble de la preuve démontre que l’accusé constitue un réel danger pour la vie et la sécurité d’autrui, et ce, dans un avenir plus ou moins rapproché », a tranché la juge.

Depuis 1966, Jacques Allard a été condamné à 15 reprises pour des infractions de nature sexuelle, dont trois fois pour de la pornographie juvénile.

En 1980, il a notamment écopé d’une peine de 16 ans et deux mois de détention pour avoir séquestré, violé et attenté à la pudeur de six victimes. Le pédophile a même récidivé lors de périodes de libération conditionnelle.

Allard est réfractaire à suivre un traitement spécialisé en délinquance sexuelle et les thérapies qu’il a faites en prison n’ont pas porté fruit.

Il a même déjà trompé des psychiatres en simulant des problèmes de santé mentale pour tenter de se soustraire à la justice. Encore aujourd’hui, il a des fantasmes déviants et ne ressent aucun remords quant à ses crimes.

L’ultime condamnation du multi-récidiviste, pour laquelle il a été déclaré délinquant dangereux, cette semaine, réfère à deux chefs de production et possession de pédopornographie.

Caméra cachée

Entre 2008 et 2010, Allard a eu en sa possession 1000 fichiers pédopornographiques.

Il a également produit de la pornographie juvénile en installant une caméra dans sa salle de bain afin d’y filmer des enfants qui prenaient une douche.

Les policiers de la Sûreté du Québec ont pu retracer trois victimes de 8, 10 et 11 ans sur les images.

« L’accusé n’a pas hésité à utiliser des subterfuges, en développant des relations avec des enfants, en les filmant à leur insu, et ce, afin d’alimenter sa fantasmatique sexuelle », a souligné la juge McKenna.

Allard présente un risque de récidive très élevé malgré son âge et serait incapable de contrôler ses pulsions s’il était remis en liberté, a conclu la juge.

Elle a donc condamné le pédocriminel à une peine de pénitencier à durée indéterminée. Il devra purger au moins sept ans avant que son cas soit évalué par les autorités.

Source : journaldemontreal

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