Nogent-le-Rotrou | Le notable Gérard Vollet condamné à 10 ans de prison pour agressions sexuelles

La chute est douloureuse pour Gérard Vollet. L’ancien notable, investi dans le milieu associatif de Nogent-le-Rotrou, a été condamné à dix ans de prison pour agressions sexuelles sur mineurs.

Illustration Centre France

La stupéfaction s’est affichée sur de nombreux visages lorsque l’affaire a éclaté, en juillet 2014. Suspecté de viols sur plusieurs enfants de 2 à 10 ans, Gérard Vollet est arrêté par les gendarmes et écroué.

Des enfants gardés par sa compagne, alors assistante maternelle agréée. Depuis, son agrément lui a été retiré.

« J’ai horreur des homosexuels »

 Comment cet agriculteur à la retraite, âgé aujourd’hui de 73 ans, très investi dans la vie locale de Nogent-le-Rotrou, et apprécié pour sa sympathie et son dévouement, a-t-il pu déraper à ce point-là ?

La question était au centre des débats, lundi 11 juillet, devant le tribunal correctionnel de Chartres, où il était jugé pour agressions sexuelles aggravées et corruption de mineurs sur huit enfants âgés de 2 à 10 ans.

L’enquête a débuté après les révélations d’une fillette de 3 ans à ses parents. Interrogés par les gendarmes, les autres enfants ont parlé à leur tour. Les viols n’étant pas démontrés par l’instruction, l’ancienne personnalité nogentaise a échappé de peu à la cour d’assises.

Devant les juges, le septuagénaire n’a pas d’explications. Il reconnaît les attouchements sur les petites filles. En revanche, il nie ceux qu’il est soupçonné d’avoir pratiqués sur un garçon de 2 ans :

« Avec le petit garçon, c’est pas possible. J’ai horreur des homosexuels. »

La loi dans toute sa rigueur

Il assure regretter profondément ce qu’il a fait, tout en affirmant :

« Je n’ai aucune attirance pour les enfants. »

Pour les parents des petites victimes, Me Xavier Torré dresse un portrait sans concession du septuagénaire.
Celui d’un « marionnettiste qui joue avec les enfants comme on joue avec des pantins ».

L’avocat est relayé par le procureur, dont les mots sont tout aussi durs : « Il a trahi les parents, les enfants et sa propre compagne. » Le magistrat demande dix ans de prison.

Me Sophie Papin, en défense, a tout fait pour adoucir l’image du prévenu : « Il n’y a pas d’explication rationnelle. Mais je ne vous excuse pas pour autant, M. Vollet. »

L’avocate demande la relaxe pour les faits sur le petit garçon, estimant qu’ils n’étaient pas démontrés par l’enquête.

Mais les juges ont décidé d’appliquer la loi dans toute sa rigueur.

Le septuagénaire est condamné à dix ans de prison avec un suivi sociojudiciaire, lui interdisant de remettre les pieds à Nogent-le-Rotrou à sa libération. 

Source : http://www.lechorepublicain.fr/

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