Laon | Un octogénaire au tribunal pour des agressions sexuelles

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Pédocriminel En liberté

Les deux victimes étaient alors régulièrement employés pour divers travaux dans le jardin du prévenu
Le prévenu comparaissait devant le tribunal de Laon après avoir commis des attouchements sur deux mineurs, dont l’un avait moins de quinze ans.

L’homme, qui ne peut se déplacer qu’à l’aide d’une canne, est loin de correspondre à l’idée que l’on se fait d’un agresseur sexuel.

Pourtant, il doit répondre de faits d’agressions sexuelles sur deux mineurs lors de l’été 2017.

L’un comme l’autre étaient alors régulièrement employés pour divers travaux dans le jardin du prévenu.

Ce dernier aurait commis des attouchements par surprise, tant sur l’un que sur l’autre.

L’homme nie pourtant toute attirance pour les jeunes garçons.

Il conteste l’ensemble des attouchements sur le mineur de moins de quinze ans, qu’il avait pourtant reconnus comme étant à « visée humoristique » lors de son audition par les gendarmes.

Il reconnaît un contact entre sa main et le sexe du garçon plus âgé, mais place ce fait à l’été 2020, lorsque la victime vivait temporairement chez lui.

Il lui nie cependant tout caractère sexuel:

« Il se baladait constamment en caleçon dans le séjour, j’ai fait un mouvement au niveau de ses hanches pour lui dire de s’habiller »

Pour lui, ces accusations relèvent de la vengeance du plus âgé, avec qui il s’est brouillé.

« Une peine à titre d’avertissement »

Malgré une chronologie des faits compliquée à établir, le ministère public faisait part de ses certitudes : rien n’étaye l’idée d’une vengeance.

La machine judiciaire ne s’étant pas déclenchée à la suite d’une plainte, mais d’un signalement de travailleurs sociaux.

Il rappelait aussi qu’il s’agissait de faits commis par surprise, donc sans consentement.

Le parquet a requis une peine, « à titre d’avertissement », de 6 mois de prison assortie d’un sursis simple et d’une inscription au fichier des délinquants sexuels.

La défense, considère quant à elle, des faits, « très confus dans leur temporalité et leur contexte », rappelant que le plus âgé des deux garçons n’a jamais mentionné ses périodes de vie chez son client.

Décrivant un homme ému, bouleversé, elle a appelé le tribunal à considérer que, « nous ne sommes pas, ici, dans le cadre d’une atteinte sexuelle ».

Délibéré le 13 janvier.

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