Avesnes-sur-Helpe | Une ado déclare avoir menti sur des accusations d’agressions sexuelles

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« Il y aura toujours un doute qui persiste »
Les juges d’Avesnes-sur-Helpe ont décidé que l’homme qui se présentait devant eux, mercredi, pour des agressions sexuelles envers sa belle-fille n’avait pas à être condamné. L’adolescente, mal dans sa peau de 2015 à 2017, a dit, au tribunal, avoir menti pour le piéger.

Les faits dont il est question se seraient situés entre le printemps 2015 et la fin de l’été 2017.

Ils ont été d’autant plus discutés, ce mercredi, que l’adolescente qui les avait dénoncés a finalement dit avoir menti.

Il aura fallu que cette audience judiciaire ait lieu pour emporter la conviction du procureur et des juges qu’il ne fallait pas condamner l’agresseur présumé.

Il aura fallu aussi une enquête assez longue pour discerner le vrai du faux.

Tout était parti en septembre 2017 des confidences de la collégienne auprès de la direction de son établissement scolaire.

Elle disait subir des attouchements de son beau-père.

Refusait de rentrer chez elle.

Chaque fois qu’elle voulait sortir de la maison, elle disait devoir en passer par des caresses imposées.

L’accusé a déclaré:

« Je ne comprends pas pourquoi elle a raconté de telles choses »

L’explication tiendrait dans le sentiment de l’ado de s’être sentie délaissée dès lors qu’un enfant devait naître du couple formé par le beau-père et la mère :

« Quand elle a su qu’on allait avoir un enfant, elle s’est bloquée »

« J’ai voulu le piéger »

Mercredi, au tribunal, la jeune fille a été catégorique :

« Je vous ai dit que ce n’était pas vrai. J’ai voulu le piéger »

Et quand elle ne voulait pas rentrer chez elle ? C’était pour aller chez son copain.

Le procureur frappé du fait que l’adolescente ait, à plusieurs reprises, maintenu la même version avant que de se rétracter a dit:

« Il y aura toujours un doute qui persiste »

Pour autant, le magistrat a demandé la relaxe du beau-père.

Me Moreau, avocat du prévenu, a lui aussi demandé la relaxe compte-tenu de la fragilité de ce dossier.

Ce à quoi le tribunal a consenti.

En revanche, il a condamné cet homme à suivre à ses frais un stage « de responsabilisation pour la prévention et la lutte contre les violences au sein du couple et sexistes ».

L’homme avait, le 4 septembre 2017, au cours d’une dispute, fait tomber sa compagne.

Ce qu’il a regretté à l’audience.

Les juges ont constaté que le trio était désormais réconcilié et lui a donné sa chance de vivre un quotidien apaisé.

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