La Vraie-Croix | Il contraignait la fille de sa compagne de 7ans à lui faire des fellations

Deux ans de prison, dont un an avec sursis, pour le pédophile cinquantenaire

« J’ai un secret, mais j’ai peur de le dire à maman », avait pourtant confié la fillette, qui dénoncera aux enquêteurs quatre épisodes d’attouchements. Photo d’illustration ER /Lionel VADAM

Reconnu coupable d’agressions sexuelles sur une enfant de 7 ans au moment des faits, l’ancien beau-père qui a contraint sa petite victime à lui faire des fellations, n’écopera que deux ans de prison, dont un an avec sursis !

Fin août 2015, un homme a décidé de quitter définitivement sa compagne, qu’il avait connue quelques mois plus tôt, en partant de La Vraie-Croix avec la voiture et le téléphone portable de celle-ci.

Car elle venait de lui annoncer qu’elle allait porter plainte pour les agressions sexuelles qu’il aurait commises sur sa fillette âgée de 7 ans.

L’enfant ayant expliqué avoir été contrainte d’effectuer des fellations, en l’absence de sa mère, durant les deux derniers mois, notamment quand cet adulte prenait sa douche.

« J’ai un secret, mais j’ai peur de le dire à maman », avait pourtant confié la fillette, qui dénoncera aux enquêteurs quatre épisodes d’attouchements.

« J’ai senti qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas avec ma fille, qui le considérait comme son papa. On a parlé et elle s’est confiée », explique la maman.

Ce jeudi, devant le tribunal, le prévenu, âgé de 49 ans et vivant désormais dans le Gard, devait répondre d’agression sexuelle et des vols de la voiture et du portable.

« Je ne conteste pas avoir été surpris sous la douche par cet enfant, mais jamais il n’y a eu de gestes déplacés, même si elle me posait beaucoup de questions sur le sexe », explique le prévenu à la barre.

« Je n’ai aucune attirance sexuelle pour les enfants. Je tombe des nues face à toutes ces accusations, fustige le prévenu. Vous pouvez regarder dans mon ordinateur, mon téléphone, interroger mes anciennes compagnes. Tout ce qui a été dit a été mal interprété. »

Et de poursuivre : « Dans la foulée des déclarations de la fillette, j’ai décidé de partir car je ne pouvais pas rester dans de telles conditions. J’ai annoncé à ma compagne que je m’en allais avec sa voiture et son téléphone, avec son consentement ».

Son avocate plaide la relaxe pour l’ensemble des faits :

« Il est surprenant de ne pas avoir d’expertise psychologique de cette enfant. Quant à celle du prévenu, elle ne le décrit pas comme un prédateur. Il faut alors s’interroger sur la véracité des déclarations de la fillette ».

Pour l’avocat qui défend de la mère victime, « c’est elle qui avait acheté la voiture et le téléphone. Quant aux déclarations de la fillette, il les a reconnues partiellement lors de sa garde-à-vue, avant de se rétracter aujourd’hui sous prétexte qu’il était alors sous la pression des gendarmes ».

Pour la vice-procureure, « la jeune victime a donné les mêmes détails à sa mère et aux enquêteurs, sans jamais varier. Elle n’avait pas de raison de mentir à propos de celui qu’elle considérait comme son père ».

Pour la vice-procureure, les faits décrits sont parfaitement caractérisés. Le prévenu n’est pas accessible au sursis, au regard de son casier porteur de sept condamnations. Et de requérir trente mois de prison dont huit avec sursis.

Après délibéré, le tribunal a reconnu le quinquagénaire coupable et l’a condamné à deux ans de prison dont un an avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans, associé à des soins, à une interdiction de contact avec les victimes et à celle d’exercer une profession avec des mineurs. Son nom est inscrit au Fijais, le fichier national des auteurs d’infractions sexuelles.

En revanche, il a été relaxé du chef de prévention du vol du véhicule de sa compagne.

 

Sources : letelegramme.fr, ouest-france.fr

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