La Réunion | Un récidiviste de 39 ans qui agresse sexuellement une fillette de 7 ans condamné à 4 ans ferme

Le 13 novembre dernier à Saint-Denis, alors qu’elle joue en bas de chez elle en présence de son père et de sa sœur, une petite fille de 7 ans est interpellée par un monsieur du haut de sa fenêtre. Ce dernier lui propose des bonbons.

Bien entendu, et ce malgré les nombreuses mises en garde qu’ont dû lui prodiguer ses parents, elle aimerait bien avoir des bonbons. Avec la naïveté d’un enfant de son âge, elle monte et rentre chez le gentil monsieur qui ferme la porte sans la verrouiller. 

À peine rentrée, il lui demande de danser et la touche à travers ses vêtements à hauteur de ses parties intimes.

Comprenant qu’il se passe quelque chose de pas normal, elle a le réflexe de se débattre et de s’enfuir.

Elle court retrouver ses parents en pleurant et leur explique ce qu’il s’est passé.

Une plainte est déposée immédiatement et à l’aide de la description de la petite fille, l’homme est appréhendé par la police dionysienne alors qu’il tente de se cacher dans son appartement, recroquevillé dans un coin.

Déjà condamné pour agression sexuelle sur mineur de 15 ans – ses deux nièces – en 2015 à une peine de 7 ans de prison, Jean-Bernard M., 39 ans, qui a bénéficié d’un crédit de réduction de peine pour bonne conduite, est sorti de prison il y a quelques mois.

Il a, une fois de plus, récidivé.

Il raconte une histoire à dormir debout aux enquêteurs.

La petite fille aurait frappé à sa porte pour lui vendre un pneu de vélo – et ce n’est qu’à la troisième audition qu’il avoue les faits.

Malgré la gravité des ses actes, en état de récidive légale de surcroît, il persiste à la barre et déclare :

“Je reconnais l’avoir touchée mais il n’y a pas de menaces ni de violences.

En plus je n’ai pas pu lui proposer des bonbons vu que je n’en achète jamais.”

Interpellé avec un taux de 0,28 mg/l d’air, il essaie ensuite de se justifier par son état :

“J’avais beaucoup bu, je n’étais pas dans mon état normal”.

La présidente le reprend immédiatement en lui expliquant que ce taux n’entraîne pas une perte de mémoire.

SDF depuis sa sortie de prison, Jean-Bernard M. a rencontré une femme qui l’héberge depuis quelque temps.

Elle lui avait demandé de partir car il buvait trop à son goût.

Pour autant, l’expertise psychologique est claire, il est accessible à une sanction pénale.

Le juge d’application des peines demande, de son coté, le retrait partiel du crédit de réduction de peine d’une année qu’il a acquis en détention.

“Il n’assume pas pleinement ses actes.

Selon lui, il n’a pas de bonbon donc ce n’est pas possible !

Ce sont des faits extrêmement graves.

Il n’y a pas de violence mais il y a eu contrainte et surprise pour cette petite fille de 7 ans”, dénonce la partie civile qui demande la reconnaissance de constitution de partie civile de la victime.

“Il s’agit du stéréotype de l’agresseur sexuel lambda !

Une gamine qu’il appelle sur la voie publique et il la reçoit en slip ou en caleçon.

À 7 ans, elle a la ressource de partir alors que la porte n’était pas fermée à clé.

Que se serait-il passé si la porte avait été fermée à clé ?

L’alcool ne va rien atténuer dans ce dossier.

Grâce à notre législation, il est dehors alors qu’il devrait être en prison à Domenjod.

La gamine de 7 ans, elle n’avait rien demandé !

Je demande 4 ans de prison, la révocation de son crédit de réduction de peine, un suivi socio-judiciaire de 5 ans avec une peine de 2 ans en cas de manquement, et bien entendu le maintien en détention”, assène la procureure de la République.

Très peu aidée par le comportement de son client devant le tribunal, la défense se veut pragmatique :

“Je ne veux pas minimiser les faits, mais heureusement que mon client n’a pas commis le pire.

Il est SDF, sans travail et dépendant à l’alcool.

Il faut privilégier une mesure de soin dans la peine car cela permettra d’éviter une récidive”.

Invité à s’exprimer, le prévenu tente une dernière fois de justifier son comportement par l’alcool et finira en toute fin d’audience par demander pardon à la victime et sa famille.

Après délibération, Jean-Bernard M. est condamné à 4 ans de prison avec un suivi socio-judiciaire de 5 ans assorti d’une peine de 2 ans en cas de manquement.

Il est maintenu en détention.

Source : Zinfos 974

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