La Clayette | Elle tue son mari pour sortir de son emprise car il l’a prostituait et violait leur fille de 15 ans, comme il l’avait déjà violé elle-même lorsqu’elle avait 12 ans

Une balle pour le tyran qui prostituait sa femme et violait sa fille

Illustration Bachelot-Caron pour Détective ©LND

Comment peut-on assassiner son mari de sang froid, d’une balle tirée à bout portant? Comment parvient-on, ensuite, à l’enterrer dans un bois avec l’aide de ses propres enfants? Soumise à l’interrogatoire des enquêteurs, Valérie, une mère de famille de 36 ans, a répondu à toutes ces questions…

Le meurtre remonte au dimanche 13 mars 2016. Le décor : la Saône-et-Loire. Ce soir-là, Daniel, un ex-taulard de 63 ans, force son épouse à se prostituer avec un inconnu.

Ce n’est pas la première fois, malheureusement. Valérie a 26 ans de moins que lui et depuis des années, elle endure sans broncher ses violences et sa perversité.

La jeune femme a été violée pour la première fois par Daniel à l’âge 12 ans. Pour ce crime, ce sale type a fait de la prison. Mais à sa sortie, il a encore trouvé le moyen de la contraindre au mariage. Valérie s’est laissée faire. À la mairie de Baudemont (Saône-et-Loire), elle a dit “oui”. Par peur.

Elle n’a jamais cessé d’être sous son emprise physique et psychologique. D’ailleurs, à 36 ans passés, cette épouse chétive et soumise n’a jamais eu le droit de travailler. Encore moins de sortir seule. Si ce n’est pour aller faire des courses. Des courses que son taré de mari prenait un malin plaisir à chronométrer.

Valérie a eu quatre enfants avec cet individu. Une fille et trois garçons, sa raison de vivre. Grâce à eux, elle oublie un peu les humiliations quotidiennes que Daniel lui impose.

Valérie ne s’est jamais rebellée. Elle n’a jamais rien tenté contre lui… jusqu’au jour où, sa fille aînée, âgée de 15 ans, lui a avouée que son père l’avait violée, elle aussi. Ces agressions duraient depuis plus de 2 ans.

Ce dimanche 13 mars 2016, par un trou percé dans la carrosserie de sa camionnette, Daniel observe d’un oeil pervers sa femme qui vend son corps, par contrainte. L’affaire est vite conclue. Le client paye puis s’en va.

Daniel reprend le volant. Valérie s’installe sur la banquette arrière et lui tend les billets.

Mais alors qu’il penche la tête pour les ranger dans son porte-feuille, d’un geste rapide, elle sort un pistolet de son sac à main, pose le canon sur la nuque et tire. Daniel n’a rien vu. Il s’effondre mort, sans un cri.

Le corps de Daniel sera finalement retrouvé plus d’un an plus tard par les gendarmes, enterré dans le bois de la Garenne, près de Baudemont.

Le 4 octobre 2017, Valérie avoue tout. Deux de ses enfants, dont sa fille, l’ont aidé à se débarrasser du corps de Daniel. Bien que mineurs au moment des faits, ils sont mis en examen pour recel de cadavre. Valérie, quant à elle, est poursuivie pour assasinat et placée en détention provisoire.

Le mois dernier, le juge des libertés et de la détention de Dijon a décidé de la remettre en liberté en attendant son procès. Après un appel du parquet de Chalon-sur-Saône qui contestait la décision, la chambre d’instruction de la cour d’appel de Dijon a finalement permis à Valérie de quitter sa cellule.

“L’enquête est terminée, a précisé le procureur de Chalon à nos confrères de France 3 Bourgogne. Il n’y a donc pas de risque de concertation avec son entourage, ni de risque de fuite ou de récidive”.

Comme l’a souhaité la justice, après un an passé derrière les barreaux, Valérie va maintenant devoir vivre dans un monastère, en attendant les assises. Pour préparer son procès, elle a fait appel à Me Tomasini et Me Bonaggiunta, les avocates de Jacqueline Sauvage.

La date de l’audience n’est pas encore connue.

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Source : lenouveaudetective

 

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