Jura | Un homme coupable d’agressions sexuelles incestueuses sur sa belle-fille

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Cette ordure va même jusqu’à reporter la faute sur sa belle-fille
Il a été condamné à 7 ans de prison. La mère a été condamnée à 18 mois de prison avec sursis. Elle avait plusieurs fois été mise au courant des agressions sexuelles infligée par son conjoint à sa fille.

Durant l’audience, le prévenu a joué la carte de l’ambiguïté, reconnaissant partiellement les faits qui lui étaient reprochés tout en minimisant ses agissements.

« Je ne saurais expliquer ce qu’il s’est passé », explique-t-il à la barre, affaibli, peinant à se tenir debout.

Le témoignage de sa belle-fille, mentionné à plusieurs reprises par le président du tribunal, a instantanément refroidi l’auditoire.

L’affaire démarre le 4 mars 2018, moment où les gendarmes interviennent en raison d’une altercation opposant le beau-père et la mère de la fillette.

Ce jour-là, la mère avait surpris son conjoint en train d’embrasser sa fille, âgée de 10 ans au moment des faits, avant d’avertir les militaires.

L’enfant a expliqué aux gendarmes que son beau-père venait régulièrement dans la chambre qu’elle partageait avec sa sœur de cinq ans.

Dans cette chambre, la nuit, il l’agressait sexuellement en frottant son sexe contre elle.

Alors qu’il reconnaît d’emblée devant les magistrats avoir réalisé des attouchements, le prévenu reste flou par la suite, expliquant que certains actes étaient « involontaires » et qu’il a cédé aux « provocations » de sa belle-fille.

« Je reconnais certaines choses, le bisou c’était involontaire et je n’ai jamais mis mon sexe dans le sien ou dans sa bouche. Elle venait me voir pour avoir des câlins. Ensuite ça a monté, et ça a dégénéré. J’avoue avoir mis mes mains sur ses fesses. En plus, elle savait que je n’avais plus de rapport avec sa maman », a résumé le prévenu.

Une posture qui interpelle le tribunal, tant les déclarations de la victime sont précises.

Le beau-père va même jusqu’à reporter la faute sur la victime :

« Elle ne disait pas non », lâche-t-il devant la juridiction, sidérée.

L’expertise psychologique de la jeune fille mentionne « des troubles du sommeil », et une présence « de l’inceste dans ses rêves ».

Le prévenu est décrit par les experts comme une personne frustrée sexuellement, n’ayant pas conscience des actes qu’il a commis.

Durant ses réquisitions, le parquet a évoqué le « microcosme toxique » dans lequel la victime a évolué.

Poursuivie pour non-assistance à personne en danger, la mère de la victime a été plusieurs fois mise au courant des agissements du beau-père.

« Sa fille l’a prévenue et elle est restée indifférente, ignorante, laissant agir », a rappelé la représentante du ministère public.

Concernant le beau-père, elle souligne ;

« il a agressé sa belle-fille tous les jours pendant deux ans à en croire les différents récits ».

Elle requiert donc 7 ans d’emprisonnement avec mandat de dépôt à l’encontre du beau-père et trois ans d’emprisonnement, dont un an avec sursis pour la mère de la victime, absente lors de l’audience.

Le tribunal suit les réquisitions du parquet pour le beau-père, mais condamne la mère à 18 mois de prison assortie du sursis.

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