Jeumont | Condamnée pour proxénétisme sur une ado de 14 ans

non

«Elle a profité des opportunités que les réseaux sociaux offrent pour offrir une mineure à un homme»
Les magistrates d’Avesnes-sur-Helpe ont dû examiner une sordide histoire dans laquelle on retrouve une jeune fille de 14 ans et une adulte en guise de proxénète d’un soir. Le but étant de financer pour toutes les deux leur consommation de drogue, un soir de mars 2019.

Ce mercredi, les juges avaient en face d’elles une femme de 29 ans qui devait répondre d’un fait de proxénétisme.

En mai 2019, les forces de police sont alertées par un témoignage venant d’un médecin. Celui-ci avait rencontré une adolescente de 14 ans qui se plaignait d’un viol en mars.

En auditionnant la prévenue de 26 ans au moment des faits, les enquêteurs sont tombés sur une histoire que la morale réprouve.

La mise en cause avait passé une soirée complète à enchaîner les verres de vodka avec la mineure au parcours de vie chaotique. La drogue était aussi de la partie et a même été consommée à vitesse grand V.

Au point que les deux amies ont cherché un moyen de financer de nouvelles consommations.

« Je lui ai dit d’aller sur le Net. Elle pourrait avoir une relation sexuelle contre de l’argent »

, indique la prévenue devant des juges atterrées.

« On parle d’une jeune fille fragile »

Un homme est trouvé sur un site de rencontres. Celui-ci se présente au domicile avec une bouteille d’alcool et 75 euros.

La bouteille est vidée par les deux femmes avant que le trio ne se lance dans des actes sexuels dans une chambre située à quelques mètres de… celle où dormait l’enfant de la prévenue âgé de 3 ans.

Par la suite, l’homme a déposé l’argent sur une table avant de partir.

« Puis vous êtes parties toutes les deux acheter de la drogue, soupire Véronique Lausin, la présidente du tribunal. Les faits sont graves. On parle d’une jeune fille fragile psychologiquement, qui exprime un mal-être. Et vous, vous faites venir un homme que vous ne connaissez pas afin d’obtenir de l’argent contre une relation sexuelle avec la victime. »

« Je n’étais pas bien, répond la prévenue. Je vivais une séparation difficile et j’avais un problème avec l’alcool. »

Une réponse qui n’a pas du tout convaincu les magistrates.

Encore moins le parquet.

« Elle a profité des opportunités que les réseaux sociaux offrent pour… offrir une mineure à un homme. Elle a mis à disposition son logement et a profité de l’argent récolté »

, lance le substitut du procureur, Mathieu Debris qui a requis six mois de prison avec sursis et 500 euros d’amende.

Le tribunal a prononcé une peine de 12 mois de prison avec sursis et une interdiction d’exercer une activité au contact de mineurs pendant cinq ans.

Source(s):