Ivry-sur-Seine | L’ex champion d’arts martiaux encore accusé d’avoir violé des enfants

Condamné à 12 ans de réclusion en 1998, Jean Lo Piccolo se retrouve à nouveau aux assises depuis ce mardi

Jean Lo Piccolo DR

Non ce n’est pas lui. Ce n’est jamais lui. Les autres mentent. Et de toute façon, il ne se sent pas bien. Cela fait plus de trente ans que Jean Lo Piccolo répond de la même façon aux accusations.

Depuis mardi dernier, cet ancien champion de 69 ans, détenu à Fresnes, comparaît devant la Cour d’assises du Val-de-Marne, à Créteil, pour avoir violé en récidive, notamment à Ivry, deux mineures, dont sa petite-nièce, et pour avoir agressé sexuellement une autre enfant.

Durant l’instruction, il a refusé de s’expliquer, se plaignant de son état de santé.

En 1998, Jean Lo Piccolo avait été condamné à 12 ans de réclusion pour avoir violé une enfant de 11 ans dans le centre d’arts martiaux qu’il dirigeait à Paris. Il n’a cessé de clamer son innocence.

C’est pour l’heure sa seule condamnation. Il avait été impliqué au moins à deux reprises par le passé dans d’autres histoires sordides. Deux affaires de viols dont la première remonte à 1984. Dans la deuxième, en 2005 à Ivry où il vivait, il avait accusé le concubin de la mère de l’enfant de 6 ans.

Cette fois, l’ancien champion est accusé d’avoir, principalement entre 2012 et 2014, jeté son dévolu sur sa petite-nièce et sur deux de ses copines d’un collège d’Ivry.

C’est l’une d’entre elle, partie depuis en province, qui révélera le calvaire enduré pendant ces deux années. Une relation malsaine entre chantage affectif, petits cadeaux, et violences.

Au départ, il y avait Jean Lo Piccolo, devenu gérant de société après sa sortie de prison, et sa petite-nièce. Il vivait chez la mère de l’enfant. Elle était au courant du passé de violeur de son oncle et le considérait comme son mentor.

« Je n’étais pas consciente de ce qu’il se passait, confiera la jeune fille aux enquêteurs. C’est mon grand-oncle. Je le voyais tous les jours, j’avais confiance. »

Sa petite-nièce et ses copines

Jean Lo Piccolo se lie avec des copines de sa petite-nièce.

Il leur paye le restaurant, les emmène faire du shopping. Et puis, toujours selon l’accusation, il leur fait comprendre qu’elles doivent être « gentilles » avec lui. La gentillesse, ce sont de multiples rapports sexuels à Ivry dans une chambre d’hôtel ou dans une cave aménagée voire un box, ou à Puteaux (Hauts-de-Seine) dans l’immeuble où il avait le siège de sa société.

Des viols commis parfois en présence des autres copines, selon les désirs de l’ancien champion. Toujours selon l’accusation, une seule fois, Jean Lo Piccolo est parvenu à ses fins sans prendre la peine de manipuler ses victimes.

Celle qui révélera l’affaire assurera avoir été agressée physiquement puis violé le soir de Noël 2013.

Jean Lo Piccolo ira jusqu’à demander, selon une des parties civiles, à « ses » collégiennes de lui présenter des filles plus jeunes et de les « préparer », c’est-à-dire à les habituer par des attouchements.

L’expertise psychiatrique menée sur l’accusé ne révèle aucun trouble mental. Il maintient que tout est faux. Ce n’est pas lui.

Source : leparisien.fr

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