Indre-et-Loire | Tribunal correctionnel pour avoir violé 2 fillettes dans un car scolaire
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 30/05/2022
- 21:27
Tribunal correctionnel de Tours.
Yves P. reconnaît les viols (correctionnalisés) et agressions sexuelles qu’il a imposés à deux fillettes dans les années 90.
Il risque aujourd’hui quatre ans de prison ferme.
Les fillettes de 11 ans en ont désormais 40.
Les yeux rougis par les larmes, elles n’ont rien oublié.
Yves P., presque quatre-vingts ans, si.
Il affirme en parlant d’une des victimes :
« Ce n’est pas une menteuse, si elle le dit, c’est vrai. »
À la question :
« Comment avez-vous pu vivre avec ça ? »
il répond qu’il a d’abord :
« Culpabilisé » puis « oublié petit à petit »
C’est fin 2018 qu’une des quadragénaires décide de porter plainte.
Elle relate avec précision trois agressions.
Elle est en CM2 lorsqu’Yves P., le père de l’un de ses amis est parent-accompagnateur d’une sortie scolaire dans le Cantal, s’en prend à elle.
C’est dans le car qu’elle décrit la première scène.
La deuxième victime racontera le même mode de fonctionnement.
À l’avant du véhicule, l’homme fait en sorte de ne pas être vu.
Relatant les souvenirs des deux petites filles, le tribunal tente de comprendre :
« Comment vous pouvez montrer le paysage à cette enfant et en même temps l’agresser ? »
Un épisode relaté dans son journal intime à l’époque
Une autre fois, c’était chez lui, à Fondettes, la première plaignante s’en souvient très bien.
Elle l’avait noté dans son journal intime.
Me Émilie Vinqueur, son avocate rapporte, avant d’expliquer les difficultés pour sa cliente de se construire :
« Tétanisée » « le cerveau en off »
Avec l’autre plaignante, elles gardent les traces de ces viols, jusque dans leur chair.
Des odeurs, des sensations, expliquent-elles aux enquêteurs.
Lors de la perquisition du matériel informatique d’Yves P., plus de 2.000 photos et 200 vidéos pédopornographiques sont découvertes.
L’ancien militaire explique :
« Je savais qu’il ne fallait pas, mais j’y retournais tous les deux ou trois jours »
Puis il affirme avoir aujourd’hui « compris la souffrance » de jeunes enfants derrière ces images.
Délibéré rendu le 23 juin
Les magistrats lui demandent :
« Vous avez dû vous demander si vous êtes un pédophile, qu’est-ce que vous avez à répondre aujourd’hui ? »
Canne à la main et l’oreille tendue vers le tribunal, le septuagénaire répond :
« À un moment oui, sinon je n’aurais jamais fait ça. »
Alors que la nuit est tombée sur le palais de justice, jeudi 19 mai, le ministère public requiert contre Yves P. quatre ans de prison et cinq ans de suivi sociojudiciaire.
Le tribunal rendra sa décision le 23 juin.
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