Le Havre | Le « pasteur » récidiviste condamné à 1 an de prison ferme pour une agression sexuelle sur mineur
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 04/04/2018
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Considéré comme « un maître spirituel », un quinquagénaire a été condamné à un an de prison ferme pour l’agression sexuelle d’une jeune fille au Havre.
Pouvant être décrit au dossier comme un « pasteur », un homme de 58 ans a été condamné pour avoir agressé sexuellement une enfant.
Pour le parquet, il y a dans ce dossier d’agression sexuelle « une contrainte physique ». Le prévenu a poussé la jeune fille sur son lit, avant de lui imposer des gestes sexuels, en 2010 et 2011. Il y a aussi « une contrainte morale » au vu de la différence d’âge. « Et elle lui a bien dit qu’elle était trop petite, qu’elle avait peur. » Le mis en cause a été jugé devant le tribunal correctionnel du Havre.
En 2013, la jeune Havraise se confie à deux reprises à l’éducateur d’un foyer où elle a été placée. Elle écrit d’abord que le voisin de sa mère — qui se fait appeler par différents prénoms — lui a mis une main sur la cuisse et a voulu l’embrasser.
Puis, alors qu’à 11 ou 12 ans elle rentre chez elle, il l’attire chez lui. Plus précisément dans sa chambre, après avoir fermé la porte d’entrée à clé. Il la plaque sur le lit, se déshabille.
L’audition de la plaignante est si difficile à l’audience correctionnelle du Havre que le président doit la réaliser en deux temps. Dans le secret de la chambre, des attouchements auraient eu lieu avant que la victime puisse fuir.
« Je veux faire ma vie avec toi. Je veux faire l’amour avec toi », aurait prononcé le suspect.
Déjà condamné pour une autre agression
À la barre, il conteste l’agression en traitant de « menteuse » la plaignante.
« Alors pourquoi lui avoir fait des cadeaux ensuite ? demande la représentante du parquet.
Il raconte n’importe quoi au tribunal ! Je suis convaincue qu’il a commis cela ! Il s’est rapproché d’elle parce qu’elle avait des difficultés, des relations conflictuelles avec sa mère. »
La parquetière insiste sur la vulnérabilité de la victime.
« Une accusation n’est pas une preuve. Une affirmation n’est pas une preuve, plaide la défense. Il n’y a pas assez d’éléments objectifs pour statuer avec certitude. Ce n’est pas une parole qui s’est libérée mais qui s’est contredite. »
L’avocate retient des variations dans le récit de la plaignante devenue majeure. La mère de la victime a indiqué que le prévenu était comme un « maître spirituel » ou un « pasteur ».
Le président du tribunal rappelle à l’intéressé qu’il a « déjà eu des soucis dans le cadre d’un groupe de prière ».
Aussi, il a été condamné, en 2002 pour une agression sexuelle commis en 1993 sur un mineur par un ascendant.
« Un comportement inadapté », selon le quinquagénaire.
Dans ce nouveau dossier, il a été condamné à deux ans de prison pour moitié ferme et il devra suivre des soins psychologiques et psychiatriques.
Il a interdiction d’exercer une activité en lien avec des mineurs. Son nom sera inscrit au fichier des délinquants sexuels.
Par Matthias Chaventré
Source : Paris Normandie
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