Haute-Saône | Prison ferme pour agressions sexuelles incestueuses et imposées
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
non
- 22/04/2024
- 11:07
Catégories :
Mots clés :
Etrange procès pour lequel il n’a été que bien peu question de ces “soirées libertines avec mineurs”…
Ex-couple pédocriminel bientôt en liberté pour autant que ce ne soit pas déjà le cas au vu des faibles peines fermes dont ces engeances ont écopé.
Ils ont été “condamnés” à 2 ans de prison pour le désormais ex-beau-père et 6 mois ferme pour la mère.
Parmi les victimes figurent les deux filles de la prévenue, âgées de 12 et 17 ans au moment des faits.
« Je ne suis pas bien »
La prévenue est fébrile. Ce mercredi, la Belfortaine de 45 ans répond devant le tribunal de corruption de mineurs.
Son ex-compagnon, 39 ans et originaire de Haute-Saône, répond de la même infraction, d’agressions sexuelles incestueuses et imposées à un mineur.
Les victimes : les deux filles de madame, 12 et 17 ans au moment des faits.
Le 5 mars 2021, la quadragénaire dénonce aux gendarmes les agissements de l’homme qu’elle a rencontré 4 mois auparavant.
Justifiant de son activité de pompier volontaire, il demande des photos de la plus jeune des filles, qui s’est blessée à l’école. Sur les 8 clichés envoyés par la mère, la collégienne est nue.
« Il voulait voir la blessure, justifie la mère. J’ai eu confiance. »
Aux enquêteurs, les deux sœurs révèlent les sévices qu’elles subissent de la part de celui qui se fait appeler « papa ».
Il propose à l‘aînée de l’argent alors qu’elle est nue dans la salle de bains « pour qu’elle se laisse faire ».
Ou de lui prodiguer des caresses sur une table de massage : ce soir-là, c’est la mère de famille qui aurait elle-même pris la main de sa fille pour la poser sur l’intimité de son homme.
« Il éjacule et en met partout sur moi », indique celle-ci dans ses dépositions.
La compagne, dont la « précarité intellectuelle » est soulignée par une expertise psychiatrique, tente de se défendre.
« Je lui ai enlevé la main et j’ai pris le relais. Je l’ai embrassé pour qu’il ait les idées ailleurs. »
Rapidement, les débats s’orientent vers les « soirées à gages », organisées une dizaine de fois au domicile de l’un ou l’autre en compagnie de plusieurs mineurs et où « il faut se mettre nu ou s’asseoir sur quelqu’un de nu ».
Le beau-père lèche la poitrine de l’aînée, recouverte de chantilly.
« J’oubliais mon âge », lâche-t-il.
Une nuit, le couple a un rapport sexuel. Alors que leurs jeunes invités sont dans la pièce… Et que la benjamine est dans leur lit.
« Je me rends compte que ce n’est pas bien, avoue le prévenu dont le casier compte neuf mentions. Je regrette tout ce qui est arrivé. »
S’il reconnaît les faits concernant la plus grande, il affirme que la deuxième ment.
« Je n’avais pas spécialement d’attirance pour elle. »
D’une petite voix, l’enfant réaffirme à la barre la pénétration digitale subie. Et confirmée par un gynécologue.
Me Julien Robin, avocat de la mère, avance qu’elle « n’avait pas les capacités d’agir ».
Me Amélie Beaumont évoque quant à elle le passé d’enfant maltraité de l’ex beau-père
« Le loup est dans le lit de maman et elle lui a offert ses filles », observe l’avocate générale, Anna Labeda, avant de demander la peine de 5 ans d’emprisonnement dont 24 mois avec sursis pour lui, 3 ans d’emprisonnement dont 18 mois avec sursis pour elle.
Après une demi-heure de délibéré, le président de l’audience, Jean-Philip Ghnassia, le condamne à 4 ans de prison dont 24 mois avec sursis (la circonstance aggravante de l’inceste n’est pas retenue).
La mère écope de 18 mois d’emprisonnement dont 12 avec sursis.
Source(s):