Haïti | Les 2 violeurs auditionnés au parquet de Port-au-Prince

Article du 01/07/17

Le parquet de Port-au-Prince a auditionné, ce mercredi, les deux présumés violeurs, arrêtés, le mercredi 21 juin, à Cavaillon dans la péninsule du Sud.

Pendant environ une heure, Nickenson Rémy, alias Sonson, et Jean Wisky Emile, alias Anbilans, ont répondu aux interrogations du substitut commissaire du gouvernement, Edwige Dorsainvil, sur l’accusation de viol collectif qui leur est reprochée.

L’audition s’est déroulée en l’absence des proches de la victime. Pour l’instant, le parquet de Port-au-Prince s’est dessaisi du dossier, a fait savoir le magistrat Dorsainvil, confirmant que le dossier est acheminé au cabinet d’instruction.

« C’est le cabinet d’instruction qui va désormais se charger du sort de ces présumés violeurs, » a indiqué Edwige Dorsainvil sans vouloir entrer dans les détails.

Dans le cadre de la lutte contre la détention préventive prolongée, les inculpés devaient se présenter au cabinet d’instruction le même jour après leur audition au parquet de Port-au-Prince, a-t-il fait remarquer.

Interrogé dans le couloir du parquet après leur audition, les deux prévenus sont passés aux aveux.

« On avait une entente avec la fille pour un montant de 2500 gourdes », ont-ils déclaré aux micros des journalistes. Nickenson Rémy, alias Sonson, et Jean Wisky Emile, alias Anbilans, sont arrêtés par les autorités policières après environ six mois de cavale.

L’opération ayant conduit à l’arrestation de ces derniers a été menée par les policiers affectés au commissariat de Pétion-Ville. On les ensuite a transférés à la Section départementale de la police judiciaire (SDPJ).

Ces individus sont deux des présumés bandits impliqués dans le viol collectif perpétré sur une mineure de 16 ans, en décembre 2016 , à Philipot, une localité de la commune de Pétion-Ville.

La scène criminelle a d’ailleurs été filmée. La diffusion de cette vidéo a été largement relayée sur les réseaux sociaux par les internautes. Celle-ci avait causé une vague d’indignations en Haïti et à l’étranger.

Source : Le Novelliste


MAJ 21/01/17

La diffusion d’une vidéo d’une mineure violée sur les réseaux sociaux a suscité l’indignation au sein de la société haïtienne.

Des gens choqués, notamment le sénateur de l’Ouest Jean Renel Sénatus et le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Jean Danton Léger, connus pour leur lutte contre la prostitution infantile et le détournement des mineurs, sont montés au créneau pour dénoncer cet acte odieux et malsain, lors d’un point de presse donné au parquet de Port-au-Prince, ce jeudi 26 janvier.

Une récompense de 500 000 gourdes est réservée à la personne qui arrive à mettre la main au collet de ces violeurs.

Cette vidéo humiliante diffusée par ses agresseurs a été largement relayée au cours de cette semaine sur les réseaux sociaux par les internautes.

Cette adolescente de 16 ans dont l’identité n’a pas été révélée à la presse a été violée par cinq hommes la semaine dernière, à Pétion-Ville, dans la localité de Désermite.

Un acte prémédité  vu qu’elle était tombée dans un guet-apens tendu par ses agresseurs, a expliqué le sénateur de l’Ouest Jean Renel Sénatus visiblement remonté.

« J’ai rencontré la victime et ses parents hier soir vers les 10 heures 30, ils sont traumatisés et stigmatisés. On a déjà pris des dispositions pour  donner un appui financier, psychologique et médical à la victime et à ses parents», a indiqué le sénateur Sénatus, précisant que son bureau va faire des démarches en vue de déloger la famille et de chercher un autre établissement scolaire pour la victime.

Dans la vidéo circulant sur les réseaux sociaux, les responsables de la justice et de la police nationale ont pu identifier trois de ces cinq malfrats.

Il s’agit de Sonson, Toto, Wisky ainsi connus et René Rony, a-t-il dit.

Une récompense de 500 000 gourdes  est réservée à la personne qui arrive à mettre la main au collet de ces voyous, a–t-il fait savoir.

Le sénateur Sénatus surnommé « Zokiki » demande aux représentants des différentes institutions notamment la Police nationale, le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, le ministère de la Justice et de la Sécurité publique de jouer leur partition dans la bataille lancée contre la délinquance juvénile.

De ce fait, dans l’objectif de freiner l’élan vertigineux de la délinquance juvénile en Haïti, le parquet de Port-au-Prince a décrété la « tolérance zéro » contre tous les bandits de grand chemin qui posent des actions susceptibles de porter atteinte à la moralité et de nuire à la jeunesse dans son développement.

Des dispositions vont être prises dans les 48 heures en vue de protéger les mineurs, a lâché Jean Danton Léger.

« Dans les 48 heures qui suivent,  on va fermer  les portes de tous les hôtels, les motels et les night-clubs qui  n’ont pas d’écriteau », a martelé le chef du parquet de Port-au-Prince.

«  Les responsables des différentes institutions étatiques vont être déguisés dans les boîtes de nuit afin d’appréhender les propriétaires de ces business qui recrutent des mineurs pour travailler », a averti Jean Danton Léger.

Par ailleurs, le porte-parole adjoint  de la Police nationale a fait savoir que 12 individus ont été arrêtés dans le cadre de ce dossier.

La police recherche activement les auteurs du crime : Wisky, Toto, Sonson ainsi connus et Rony René alias «Roro ».

Ces personnes sont poursuivies pour viol collectif et association de malfaiteurs, a déclaré Gary Desrosiers.

Source: RadioTelevisionCaraibes

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