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Lancée officiellement le 24 avril 2017, les audiences criminelles ont débuté ce lundi 8 mai 2017 au tribunal de Première Instance de Dixinn.
Parmi les 70 cas de viols qui seront examinés par ce tribunal, 18 étaient inscrits au rôle dudit tribunal ce lundi, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.
Dans ce lot, le dossier Jean Laprade et Aliou Sané, qui occupaient respectivement le poste de consul du Canada en Guinée et vigile du même consulat.
Le premier qui est déjà en cavale est accusé de viol sur la personne de FF, une mineure de 12 ans ; et, le second, qui a comparut devant le tribunal et qui est mis sous mandat de dépôt depuis le 10 avril 2015, est le complice du violeur.
L’empereur de la poursuite, en l’occurrence Sidy Souleymane Diaye a rappelé que c’est le 26 février 2015 que ce viol a été commis dans les locaux du consulat de Canada en Guinée, à Taouyah, dans la commune de Ratoma.
« C’est ce jour que cette innocente vendeuse de banane âgée de 12 a été introduite à l’intérieur du bâtiment du consulat par le gardien des lieux, Aliou Sané sur la proposition de Jean Philip Laprade.
A l’intérieur, Jean Philip Laprade lui a proposé de consommer l’acte sexuel…
Devant la réticence de la fille, Jean Laprade a utilisé la force pour assouvir son instinct, en procédant plusieurs pénétrations sexuelles.
Quand il a été satisfait, il a donné une somme de 50 000 francs guinéens à sa victime tout en demandant au vigile, Aliou Sané, de l’accompagner , a rappelé le procureur.
Après cette narration, l’accusé a nié tout en bloc : Fatouma avait l’habitude de venir vendre ses bananes aux abords du consulat.
Souvent, elle vient seule, fatiguée et elle à faim.
Je lui achète à manger et elle s’allonge aux abords pour se reposer.
Mais, elle n’est jamais entrée dans la cour.
Et, je n’ai jamais introduit une fille à l’intérieur du consulat , s’est-t-il défendu.
Dans ses réquisitions, le procureur a dit que Jean Philip Laprade a, par la complicité de son vigile, consommé cet amour par surprise, par contrainte et par violence.
C’est pourquoi, « je demande au tribunal de les retenir dans les liens de culpabilité en condamnant Jean Philip Laprade à 10 ans de réclusion criminelle par défaut et de décerner un mandat d’arrêt contre lui. Pour le vigile, Aliou Sané, à 5 ans de réclusion criminelle », a requis le procureur.
Pour sa part, la défense a demandé au tribunal de renvoyer son client à des fins des poursuites par manque de preuves palpables au cours des débats.
«Malgré l’éloquence du ministère public, il a été incapable de montrer la moindre preuve de ce viol.
Alors, comme il n’y a pas du tout eu de preuves, on vous demande de renvoyer le ministère public à mieux se pourvoir en relaxant mon client pour des faits non établis », a plaidé un des avocats.
Finalement, le dossier a été renvoyé au lundi prochain, 15 mai 2017 pour la délibération.
Source : guineematin
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