Guam | Le procès de l’archevêque de Guam est en cours.

Le procès canonique de Mgr Anthony Apuron, archevêque de Guam accusé de pédophilie, « a commencé », selon des déclarations de son successeur à la presse locale, publiées lundi 28 novembre.

À peine arrivé sur l’île de Guam, Mgr Michael Jude Byrnes, nommé en octobre archevêque co-adjuteur du diocèse d’Agaña, a indiqué à la presse locale que le procès canonique de Mgr Anthony Apuron, qu’il doit remplacer, avait débuté.

L’archevêque sortant est accusé d’abus sexuels sur mineurs et de mauvaise gestion.

Cité par le Pacific Daily News, le quotidien local, lundi 28 novembre, Mgr Byrnes a affirmé qu’il était « à peu près sûr » qu’un tribunal composé de trois juges avait été mis en place par le Vatican pour le procès de Mgr Apuron, âgé de 71 ans.

Lors de l’assemblée générale des évêques catholiques américains, du 14 au 16 novembre à Baltimore, les deux hommes ont eu l’occasion d’échanger brièvement, a par ailleurs indiqué Mgr Byrnes, qui était jusqu’à présent évêque auxiliaire de Détroit (États-Unis).

Les accusations dont fait l’objet Mgr Apuron concernent des faits remontant aux années 1960 et 1970, dénoncés en mai dernier par un homme âgé d’une cinquantaine d’années aujourd’hui.

D’autres révélations avaient suivi. De son côté, l’archevêque a toujours nié. Les autorités civiles de Guam n’ont pas décidé d’engager de poursuites.

« Enquête approfondie »

En juin, le pape avait décidé de nommer Mgr Savio Hon Tai-Fai administrateur apostolique de Guam. Cette nomination avait été interprétée comme la première application d’un décret du pape François, publié deux jours plus tôt, qui prévoyait la possibilité de relever un évêque de ses fonctions pour « causes graves », ces dernières incluant la

« négligence des évêques dans l’exercice de leur fonction, en particulier vis-à-vis des cas d’abus sexuels commis sur des mineurs et des adultes vulnérables ».

Une semaine après son arrivée, déjà, le nouvel administrateur avait marqué la rupture avec l’archevêque sortant. Il avait en effet émis un décret qui annulait la décision prise le 5 juin par ce dernier, de bannir des églises locales un groupe de personnes qui l’accusaient depuis deux ans d’avoir mal géré les finances du diocèse.

En septembre, Mgr Hon Tai-Fai avait promis une « enquête approfondie » concernant les faits reprochés à Mgr Apuron, de même qu’un procès canonique, et indiqué avoir demandé au Saint-Siège de démettre l’archevêque, celui-ci refusant de démissionner.

Source : www.la-croix.com

 

 

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