Gournay-en-Bray | Correctionnalisation de viols sur mineure. 2 ans de prison ferme
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
non
- 30/07/2021
- 11:00
Catégories :
Mots clés :
Jusqu’au bout, malgré des échanges de SMS accablants lus par la présidente du tribunal de Dieppe, l’homme de 31 ans continuera de nier toute agression sexuelle sur l’une de ses nièces, entre 2015 et 2018, près de Gournay-en-Bray.
Au cours de son procès en correctionnelle le 26 juillet 2021, ce père de deux enfants reconnaît a minima la « corruption de mineure » qui lui est aussi reprochée.
Aurélien avoue :
« Je regrette énormément ces messages-là. Mais je ne l’ai jamais touchée. »
Le tonton a 25 ans quand les faits dénoncés commencent. Sa nièce n’a pas encore 13 ans. Il est le compagnon de la tante de la jeune fille.
Pendant les vacances, Lisa (*) vient souvent chez son oncle et sa tante.
Le prévenu affirme :
« Elle bricolait beaucoup avec moi. Elle me suivait partout. Même ma femme est persuadée qu’elle était amoureuse de moi ».
Le procureur le contredit :
« Ce qui ressort des messages, c’est que vous êtes extrêmement demandeur d’affection de la part de cette jeune fille. Vous lui suggérez des expériences sexuelles. Et vous lui demandez d’effacer ces messages. Comment qualifiez-vous cette relation ? »
Le trentenaire répond :
« Malsaine ».
Le plus grave reste à venir : des pénétrations digitales, des fellations, des masturbations imposées, une tentative de pénétration pénienne. Avec des SMS qui accréditent des actes.
Le procureur interroge :
« Quand vous écrivez, “pense à ce que tu as fait avec moi”, c’est imaginatif ? »
Il répond :
« Oui ».
Maître Tomeh, avocat d’Aurélien, estime que l’adolescente :
« Avait le choix d’y aller ou pas, de continuer à échanger ou pas ».
Lisa confie :
« Je ne voulais pas que tout le monde dans la famille se fasse la guerre à cause de moi ».
Elle pleure, quand elle entend l’avocat plaider la relaxe.
Mais l’oncle est condamné à quatre ans de prison, dont deux ans ferme, sans mandat de dépôt. La jeune femme voulait être reconnue comme victime. C’est chose faite.
(*) Le prénom de la victime a été changé
Source(s):