Un informaticien a trouvé des contenus explicites sur le disque dur d’un salarié du groupe Transdev. Il a été licencié après avoir alerté sa direction pour manquement à la sécurité.
Un informaticien d’une trentaine d’années a signalé à son directeur qu’il avait découvert des photos pédopornographiques sur le matériel informatique que lui avait confié un de ses collègues, explique Eric Hugon, le secrétaire général du syndicat SNTU-CFDT.
Il s’est retrouvé mis à pied seulement quelques heures après pour “manquement avéré à ses obligations professionnelles”. Deux semaines plus tard, le 15 juillet, il recevait sa lettre de licenciement.
Il dépose plainte
“Un salarié m’a demandé de récupérer les données professionnelles d’un disque dur externe. Ce que j’ai fait. Mais quelques jours plus tard, je me suis rendu compte que ce dernier contenait aussi quelques données personnelles. En faisant une recherche, je suis tombé sur des fichiers explicites de pédopornographie et je suis allé avertir ma hiérarchie”, raconte l’informaticien.
Après avoir été mis à pied, il décide alors de porter plainte. L’inspection travail s’occupe de vérifier la validité de la procédure de licenciement puisque celui-ci bénéficie du statut de salarié protégé du représentant syndicale.
Discrimination syndicale
L’informaticien assure qu’il ne savait pas que le disque dur appartenait à son collègue et non à la société. Délégué du personnel depuis 2015, il a déjà :
“été menacé par deux fois par sa direction pour son militantisme et notamment le fait qu’il se bat pour faire appliquer aux agents de maîtrise les dispositions de la convention collective”.
“Lors d’une négociation, le directeur m’a accusé de travailler pour la concurrence et d’être un espion”, s’indigne-t-il dans les colonnes du quotidien.
Les syndicalistes de l’entreprise dénoncent un climat tendu au sein de l’entreprise, également pointé du doigt par l’inspection du travail. Le dialogue social au niveau du groupe serait lui aussi difficile selon la CFDT qui note “un durcissement” de la direction.
Un préavis de grève a même été lancé pour le 1er septembre afin de défendre le délégué syndical et de “dénoncer les pratiques indignes du groupe”.