États-Unis | “Enfant sauvage” et orgie familiale, l’horreur dans une maison de Virginie

Un frère et sa demi-sœur ont été condamnés pour avoir abusé de deux petites filles dans une maison de l’État de Virginie, aux États-Unis.

Selon les mots du procureur, il s’agit du «pire crime sexuel qui lui a été donné de voir».

Mardi, un frère et sa demi-sœur ont été condamnés en Virginie pour avoir abusé de deux petites filles dont les liens de parentés avec eux n’ont pas été révélés.

Robert Eugene Clark, âgé de 39 ans, a été condamné à 65 ans de prison pour neuf chefs d’inculpation dont viol et agression sexuelle aggravée. Samantha Simmons, âgée de 30 ans, a pour sa part écopé de 43 ans de prison pour agression sexuelle aggravée et mise en danger de la vie d’un enfant.

D’après les autorités, un troisième membre de la famille, mort depuis, aurait lui aussi pris part aux agressions. Ils ont également écopé d’une peine combinée de 108 ans de prison, indique «The Roanoke Times».

«Je ne nie pas les faits mais je ne m’en souviens plus parce que j’ai une courte mémoire. Je me suis cogné la tête tellement de fois que je ne me rappelle que de très peu de choses», a lancé Robert Eugene Clark au cours du procès.

Ses avocats ont expliqué que l’homme souffre d’un lourd retard mental, qu’il n’a jamais pu travailler et est incapable de vivre seul. D’ailleurs, il a expliqué qu’il se sentait très bien en prison.

«Tant que j’ai un toit sur ma tête, un lit pour dormir et de la nourriture, je suis content. Je veux sortir un jour, mais cela ne semble pas être pour maintenant», a-t-il lancé.

L’arrestation des deux accusés remonte à septembre 2015, lorsqu’un voisin a appelé les services sociaux pour dénoncer leurs agissements. Sur place, la police a découvert une habitation dans un état déplorable.

«Il y avait des vêtements, des papiers, des ordures, des excréments et des cafards partout, s’est souvenue Peggy Sigler, une employée des services sociaux devant le tribunal. Vous marchiez là-dedans et les cafards sautaient littéralement sur vous et parcouraient votre corps».

Mais pire que cette saleté, c’est avant tout l’état préoccupant des petites filles retrouvées ce jour-là qui a choqué les autorités. Ils ont en effet découvert une fillette de 3 ans, portant simplement une couche, couverte de saleté et les cheveux emmêlés.

A l’époque, elle ne savait prononcer que deux mots, «non» et le prénom de sa sœur de 8 ans à qui elle restait accrochée pratiquement tout le temps.

«C’était une enfant sauvage, il n’y a pas d’autres mots pour la décrire», a encore raconté Peggy Sigler.

Peu de détails ont été révélés sur les agressions et viols subis par les deux petites victimes mais le procureur adjoint a décrit cette situation épouvantable comme une «orgie familiale».

Vivant dans deux mobile-homes à deux pas l’un de l’autre, les deux filles ont été soumises à des conditions infâmes, installées dans des pièces infestées d’insectes. Elles ont surtout été les victimes d’une famille incestueuse depuis trois générations.

«On leur demandait de pratiquer des actes sexuels pour qu’elles aient le droit de se brosser les dents», a expliqué le procureur adjoint Jared Moon.

Les services sociaux mis en cause

Les deux sœurs ont été placées dans une famille d’accueil, où elles se portent désormais bien mieux. La famille espère les adopter même si chacune des petites filles porte encore la lourde trace des sévices subis.

La plus jeune aujourd’hui âgée de 5 ans souffre de troubles du développement, n’arrive pour l’heure à identifier qu’une seule couleur, le violet, et apprend jour après jour à prononcer les mots les plus simples.

Lorsqu’elle a été interrogée peu de temps après avoir été retrouvée, elle ne s’exprimait que dans un charabia que seule sa grande sœur comprenait.

«Elle n’était pas en capacité de mettre des mots sur ce dont elle avait peur et ne pouvait pas dire pourquoi elle hurlait comme ça, mais elle avait clairement peur de quelque chose», a expliqué une autre employée des services sociaux.

Ces derniers sont d’ailleurs mis en cause dans cette affaire. Alors qu’un avocat a décrit les conditions de vie des deux enfants comme inhumaines, les services sociaux ont été très lents à réagir malgré les plaintes du voisinage. Une ancienne chef aurait même refusé d’entrer un rapport officiel sur cette famille dans les fichiers, expliquant à son employé que «ce n’est pas de cette façon que l’on procède».

Elle aurait également dit : «Elles ont l’habitude de vivre de cette façon, quel est le problème ?»

Source : parismatch.com

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