Embrun | Un homme de 77 ans déjà condamné 6 fois pour les mêmes faits, condamné à 3 mois de prison pour exhibitionniste alors qu’il se masturbait devant un campement UCPA de filles

L’exhibitionniste a fait une rechute

LeDauphine

Depuis 2010, le Marseillais se tenait pourtant à carreau. Ses séances régulières chez la psy portaient ses fruits, ses pulsions semblaient avoir disparu.

Et puis, il a rechuté en juin dernier. En vacances comme chaque année dans un camping d’Embrun, il n’a pu s’empêcher de dégainer ses parties génitales et se laisser aller à un petit plaisir solitaire, non loin d’un campement UCPA dans lequel dormaient probablement des filles sous les tentes.

Son « fantasme », dit-il. Ce soir-là, deux garçons, mineurs, finissent par le surprendre derrière le grillage en train de « se soulager ». Un éducateur accourt et le prend en chasse.

Acculé, le septuagénaire qui peine à se déplacer, sort un canif de sa poche et lance à l’adulte :

“Décale-toi sinon je vais te piquer”.

Des faits de menaces de mort et d’exhibitions sexuelles qui lui valent ce jeudi une nouvelle présentation devant un tribunal.

Pour cette dernière infraction, l’homme de 77 ans a déjà été condamné six fois par le passé. Dix ans qu’il n’avait pas recommencé.

« C’était terminé et puis il y a eu un problème… »,

concède l’intéressé, dont une partie du corps semble s’être affaissé sous le poids des années.

« J’ai retrouvé ma caravane cassée, elle est morte. C’était un peu ma maison, tous les ans ça me permettait de venir me ressourcer. »

Le juge Weisbuch reçoit ses explications, circonspect. Mais il n’insiste pas. Peut-être par souci de ne pas faire répéter le prévenu dont l’ouïe a elle aussi décliné.

Un homme diminué mais soutenu par son conseil Me Fabbian-Volpato qui n’hésite pas à remettre en doute la caractérisation des infractions.

« Moi, je m’interroge quand même. Il faisait nuit noire, il ne pensait pas être vu et n’avait pas l’intention de s’exhiber. L’éducateur s’est précipité sur lui, il lui a mis son flash dans les yeux. [Mon client] n’avait pas les moyens de courir. Il a pris peur. »

Et en plus, au moment de parler, il « bégayait ».

Une « personnalité inquiétante »

La substitut du procureur retient de son côté la « personnalité inquiétante » de Monsieur. Et demande, entre autres, « sept à dix ans de suivi socio-judiciaire » avec une obligation de soin.

Le tribunal tranche. Ce sera 3 mois de prison avec sursis assortis d’un suivi socio-judiciaire de six ans, avec l’obligation de se soigner, de ne pas porter d’arme et de fixer sa résidence. L’année prochaine, le septuagénaire ne reviendra peut-être pas en vacances au camping à Embrun.

Source : ledauphine

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