Eecke | Jacques Nuns, maire d’Eecke, sous le coup d’une enquête pour viol sur mineur

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Pédocriminel En liberté

Le maire n’a pas encore été convoqué par les gendarmes…
Jacques Nuns, La voix du Nord
Jacques Nuns, maire d’Eecke depuis 2014, fait l’objet d’une enquête préliminaire par les gendarmes d’Hazebrouck suite à une plainte pour viol commis sur un mineur en 1998 et pour des faits de harcèlement à la mairie.

L’élu dénonce une véritable « conspiration ».

Interrogé la semaine dernière, Sébastien Piève, procureur de Dunkerque, confirmait l’existence de plaintes contre Jacques Nuns, le maire d’Eecke.

Lundi matin, c’est la newsletter gratuite Gazet qui a détaillé sur le web l’enquête de gendarmerie en cours sur l’homme qui dirige ce village de 1 200 habitants depuis 2014.

Deux affaires très différentes font l’objet d’investigations. La plus grave est la plainte déposée par A.D., 39 ans et père de deux enfants, pour :

« Viol commis sur un mineur par une personne ayant autorité sur la victime » en 1998, alors qu’il avait 15 ans.

Jacques Nuns était alors son beau-père, de 11 ans son aîné.

L’autre concerne la mairie avec une plainte collective de la part de quelques agents pour harcèlement.

Si A.D. a déposé une plainte vingt-quatre ans après les faits, c’est à la suite d’un tag. En août dernier, le maire est traité de « violeur » sur le mur de la mairie :

« Je ne sais pas qui a fait ça mais mon nom a été donné aux gendarmes qui m’ont appelé, explique A.D. J’avais raconté mon histoire à plusieurs personnes dans le village, j’avais même failli le sortir pendant les élections municipales. »

À la gendarmerie, le trentenaire décide de porter plainte. Sa vie de couple en pâtit énormément et sa femme l’encourage à révéler ce viol :

« J’ai été sous son emprise, il m’a isolé de ma famille, de mes amis, poursuit le plaignant. Je suis allé le voir pour lui faire avouer ce qu’il avait fait, j’ai vidé mon sac récemment au bar associatif pour que tout le monde sache bien ce qu’il m’avait fait. »

Jacques Nuns conteste catégoriquement ce viol, comme les faits de harcèlement :

« Il y a une enquête en cours et je fais complètement confiance aux gendarmes. Je suis impatient d’être entendu pour montrer que tout cela est une vaste conspiration. »

Depuis plusieurs années, le maire est en conflit avec une employée municipale et, à ce jour, quatre agents sur dix sont en arrêt maladie :

« Malgré tout, on gère la commune, je sors les poubelles moi-même… Il y a tout un groupe de personnes qui cherchent à me détruire mais quand je vais les avoir en face, les yeux dans les yeux, j’aimerais savoir comment ils vont expliquer leurs mensonges. »

Le maire n’a pas encore été convoqué par les gendarmes, qui ont auditionné les agents, d’anciens maires et le premier adjoint.

« Je continue normalement mon travail, je viens à la mairie comme d’habitude, je vais aux réunions de la communauté de communes, poursuit Jacques Nuns. J e ne vais pas m’enterrer alors que je n’ai rien à me reprocher. »

A.D., lui, réfute toute conspiration :

« J’ai tout à perdre dans cette histoire, ma famille est démolie, des gens m’insultent car ils soutiennent le maire. Je suis seul, le village me rejette mais je veux que la justice passe et que si une telle chose arrive à mon fils, qu’il parle au lieu de se taire comme je l’ai fait si longtemps. »

Dans le village, les histoires concernant le maire étaient l’objet de rumeurs. Là, ces plaintes sont devenues publiques mais Jacques Nuns n’a pas décidé s’il attaquerait, ou pas, la publication de Gazet en justice. Quant à la réunion de conseil municipal qui se déroulera jeudi soir, elle ne sera pas accessible au public « pour des raisons sanitaires puisqu’on ne peut pas aller à la salle des fêtes et que la mairie est trop petite », explique le maire.

Il ne s’agit pas d’un huis clos puisque la presse pourra être présente.

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